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SOURCE : Bibliothèque Fahreheit 451
« La peur constitue un outil politique fondamental pour les classes dominantes. C’est une technique de gouvernement, une machine de légitimation sur la chaîne de production du contrôle. » Les « experts » de la « bande à Alain Bauer » définissent les « nouvelles menaces » (« l’islamisation de la Nation », les « terroristes » et les « casseurs », « l’invasion migratoire » et les « bandes juvéniles du crime organisé ») qui vont générer des marchés dans le domaine du contrôle des classes populaire, tout en passant sous silence toute une série d’insécurités : la misère, l’exploitation et la précarité, les discriminations et la ségrégation, la pénibilité,… Ils collaborent intensivement avec la classe politique, la police, l’armée, l’industrie et les grand médias pour accumuler des profits sur les marchés de la sécurité.
Pour étouffer toute révolte, le capitalisme cherche à réduire les coûts d‘encadrement des classes dominées en diffusant « l’esprit de défense et de sécurité ». Cette idéologie sécuritaire, appareil de propagande et d’endoctrinement, a été conçue pendant les guerres coloniales lorsqu’un système de contre-insurrection a été utilisé pour désigner un ennemi intérieur afin de diviser les dominés et les obliger à collaborer à la répression, avant d’être appliquée aux classes populaires dans l’après 1968. Les idéologues sécuritaires orientent des stratégies politiques susceptibles de profiter aux industries de surveillance, de répression et d’enfermement alors qu’il est démontré que la sécurisation fait augmenter le « sentiment d’insécurité » qui décroît lorsque s’organisent l’entraide et la solidarité. Ces « criminologues », « bénéficiaires secondaires du crime » (Marx), n’ont aucun intérêt à ce que la criminalité baisse ou disparaisse.