La Commune et ses usages libertaires

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SOURCE : Ballast

À la question de savoir ce qu’est « la dictature du prolétariat » telle que théorisée par Marx, son fidèle compagnon Engels répond en 1891 : « Regardez la Commune de Paris. » Marx avait d’ailleurs tenu cette dernière pour « la forme politique enfin trouvée qui permettait de réaliser l’émancipation économique du Travail ». Près de trois décennies plus tard, on raconte que Lénine esquisse quelques pas de danse sur la neige au 73e jour de la Révolution russe — c’est-à-dire un de plus que la durée de la Commune, massacrée par la troupe versaillaise : environ 20 000 morts en l’espace d’une semaine. Que cette histoire relève ou non de la légende ne change rien à l’affaire : la Commune imprègne les traditions communiste et marxiste. Mais elle irrigue avec semblable force le courant libertaire. Édouard Jourdain, auteur de Théologie du capital, revient sur la structure même de cette expérience révolutionnaire avortée : la commune, sans majuscule. Un long sillon s’avance alors, des écrits anarchistes de Proudhon aux cantons autonomes du Rojava.


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