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SOURCE : Mondafrique
La liquidation de son régime par l’OTAN, en 2011, a mis au grand jour un pays sans institutions fortes. De nombreuses fées, bonnes ou mauvaises, se penchent autour du berceau libyen. Une chronique de André Marie Pouy, journaliste et Consultant pour Centre4s.
Que veulent les Libyens ? Quand un peuple vit, depuis neuf ans, sous des bombes et des frappes mortelles, raisonnablement, on peut imaginer qu’il aspire à la cessation des hostilités et à l’instauration d’une paix durable. Le colonel Kadhafi a toujours été accusé de n’avoir, jamais, songé à créer un État moderne. Il se serait transformé, au fil de ses quarante-deux ans de « règne », en médiateur dans la gestion d’intérêts de régions, de villes, de tribus, etc. La Jamahiriya, ou l’état des masses lui suffisait.
Le choc des intérêts que défendent les protagonistes intérieurs et les rivalités féroces, puis les appétits, de leurs parrains respectifs rendent impossible l’organisation d’un Dialogue inter-libyen autonome. Du coup, la plupart des voies de sortie de crise sont contrôlées voire confisquées par lesdits acteurs étrangers. Aucune trêve confortable n’étant possible, l’ensemble des « sommets », « réunions » et « conférences » sur la Libye se tiennent, naturellement, à l’étranger, sous l’impulsion d’intervenants extérieurs.