AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : Rapports de force
Neurologue, député LREM, ex député socialiste, rapporteur général de la commission des affaires sociales, l’arrivée d’un nouveau ministre est propice aux biographies. Ainsi, le remplaçant d’Agnès Buzyn au ministère de la Santé est aussi l’homme qui a été au cœur d’une polémique au début de l’été 2018. Celui-ci dépose alors un amendement au projet de loi sur la réforme constitutionnelle en commission des lois de l’Assemblée nationale. Il remplace le terme Sécurité sociale par celui de protection sociale à sept reprises dans la loi fondamentale. Avec pour seuls buts,selon les dires de l’époque d’Olivier Véran : intégrer la dépendance dans les dépenses sociales et adapter le cadre constitutionnel au système de retraite universel voulu par l’exécutif.
Tollé alors de l’opposition de gauche et des syndicats CDFT, CGT et FO qui voient dans cet amendement la porte ouverte à un démantèlement du financement de la Sécurité sociale par une étatisation du système. Des inquiétudes déjà vives alors que la part de l’impôt (CSG) progresse dans le financement de la Sécu aux dépens de la part des cotisations, plombées par les exonérations patronales. Un phénomène qui s’est amplifié depuis avec la suppression en 2019 des cotisations sur les heures supplémentaires.
Le 6 juillet 2018, l’amendement controversé était retiré au profit d’une réécriture. Celle-ci adossait au lieu de retirer au terme Sécurité sociale, celui de protection sociale. Sans oublier d’inclure dans celle-ci le système universel de retraite.