🎬 Deloire : « Il y a un défaut de solidarité de la presse à l’égard de Assange »

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SOURCE : Regards

Lundi s’ouvre le procès à Londres de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. De quoi ce procès est-il le nom ? Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, est l’invité de #LaMidinale.

Christophe Deloire : « Il y a un défaut de solidarité de la presse à l’égard de Julian Assange »

ET À LIRE…

 Sur l’extradition de Julian Assange 
« Si Julian Assange devait être extradé, ça serait extrêmement grave. Ça voudrait dire que Assange se retrouverait devant un grand tribunal aux Etats-Unis, sous une accusation de 18 charges et qui lui ferait encourir 175 ans de prison. »
« Ce qui est très grave, c’est que ce qui est visé par la justice américaine, c’est la révélation, la publication de documents qui sont incontestablement des documents d’intérêt public. »
« Julian Assange est presque considéré comme un terroriste. »
« La justice britannique a traité Julian Assange de manière affreuse. »
« Julian Assange n’est jamais que quelqu’un qui a collecté et diffusé des informations. »

 Sur la liberté de la presse 
« Avec RSF, on sera lundi à Londres, là où aura lieu l’audience. Cette audience revêt une importance particulière s’agissant de la liberté de la presse. »
« Au-delà du sort d’un homme, ce qui se joue, c’est la possibilité pour un journaliste de divulguer des informations d’intérêt public. »
« La lucidité impose de se rendre compte que ce qui est en jeu, ça n’est pas ‘est-ce qu’on aime ou on n’aime pas Julian Assange’, c’est la défense de notre droit fondamental à tous, à l’information. »

 Sur la mobilisation des médias et leur solidarité avec les lanceurs d’alerte 
« Il y a eu des moments ou des grands médias américains voulaient défendre Julian Assange sur la base du premier amendement. Et au fil des années, l’image d’Assange s’est dégradée (…) et bon nombre de personnes, y compris parmi les journalistes, ont fini par perdre de vue l’essentiel. »
« Julian Assange a permis certaines des plus grandes révélations journalistiques de ces dernières années. »
« Il y a un défaut de solidarité de la presse. »

 Sur les conditions de vie des lanceurs d’alerte  
« Julian Assange est dans un état moral extrêmement dégradé. »
« Le rapporteur spécial de l’ONU parle de torture psychologique. »

 Sur le rôle de l’Etat français 
« Ce qu’on demande c’est que les Etats européens assurent une protection à Assange conformément à leur valeur. »

 Sur le classement RSF de la liberté de la presse 
« La France est un pays ou l’indépendance éditoriale n’est pas assez assurée pour des raisons de détention capitalistique, de conflits d’intérêts qui sont plus grands qu’ailleurs, un cadre légal insatisfaisant s’agissant de la protection des sources. »
« Il y a un climat extrêmement violent à l’égard des journalistes avec des responsables politiques qui tiennent des propos extrêmement durs. »
« Il y a eu des violences policières, au cours de ces derniers mois, qui sont absolument sinistres. »
« Il y a eu des actes, ciblés, sur des journalistes de la part de certaines forces de police et c’est grave que certaines forces de police se soient permises de viser des journalistes – au-delà des violences policières en général. »
« La situation en Europe et dans le monde, la situation est en train de se dégrader. »


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