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SOURCE : Contretemps
En France, en Europe et même outre-Atlantique, que ce soit à la télévision, dans la presse écrite ou dans les revues intellectuelles et militantes, on entend généralement parler du Venezuela à l’occasion de mobilisations massives (comme en 2014 et 2017), d’un énième chapitre de l’offensive du gouvernement de Nicolás Maduro contre la majorité d’opposition à l’Assemblée nationale, ou des réactions locales et plus encore internationales à celle-ci – à l’instar des sanctions étatsuniennes contre le pays (notamment l’interdiction d’émission de dette et de ventre de pétrole en dollars), qui ne semblent avoir d’autre effet que d’aggraver une situation déjà très précaire, en particulier sur les plans alimentaire et sanitaire.
Là où les évolutions du quotidien matériel des Vénézuéliens, des politiques économiques ou des pratiques policières ne sont souvent évoquées qu’au détour et à l’appui d’une lecture générale des causes de la crise en cours et des issues souhaitables, il est rare de lire des développements dépassionnés et approfondis sur ces questions. C’est pourquoi le Groupe d’études interdisciplinaire sur le Venezuela (GEIVEN), qui tente de faire entendre en France des voix à la fois plurielles et informées sur la réalité du pays, a entrepris d’appuyer la retranscription intégrale et la diffusion du podcast de la revue latino-américaine Nueva Sociedad «¿Qué pasa en Venezuela?» (https://nuso.org/podcast/que-pasa-en-venezuela/), animée par la journaliste argentine Ayelén Oliva, qui s’est entretenue avec la sociologue Anais López Caldera, l’économiste Manuel Sutherland et le juriste-pénaliste Keymer Ávila.