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SOURCE : Paris luttes
Qu’avons-nous retenu de l’immolation par le feu d’Anas, étudiant de vingt-deux ans en sciences politiques à l’université Lumière-Lyon II, et militant du syndicat Solidaires étudiant·e·s ? Plus que jamais il est absurde de présenter des revendications à un gouvernement duquel il ne faut plus rien attendre et qu’il faut au contraire renverser. Par le Comité pour l’occupation des universités de Paris.
De la misère étudiante aujourd’hui
Qu’avons-nous retenu de l’immolation par le feu d’Anas, étudiant de vingt-deux ans en sciences politiques à l’université Lumière-Lyon II, et militant du syndicat Solidaires étudiant·e·s ? Il s’est immolé, nous le savons, devant le bâtiment du CROUS de la Madeleine de Lyon le 8 novembre 2019.
Quelques heures avant sa tentative de suicide, Anas avait publié sur Facebook une brève lettre où il déclare le sens politique de son acte. Il expose d’abord les circonstances économiques immédiates de son désespoir : la perte de sa bourse du CROUS de 450 euros, le seul moyen qu’il avait pour vivre. Il dénonce ensuite la précarisation des jeunes et des classes populaires menée par le gouvernement français, en particulier par les quinquennats de Sarkozy, Hollande et Macron. Il souligne le néolibéralisme mondialisé à l’origine des inégalités économiques, et la montée en France comme ailleurs du fascisme d’État. Il nous encourage à continuer « de lutter pour finir définitivement avec tout ça », et conclut sa lettre avec un appel pour « le socialisme, l’autogestion et la sécu ».