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SOURCE : Société Louise Michel
Belle et grande soirée ce jeudi 12 mars 2020 où Maboula Soumahoro nous a présenté (voir vidéo ci-après) son passionnant « Le Triangle et l’Hexagone, Réflexions sur une identité noire ». Dans la langue de ses parents ivoiriens, le dioula, le prénom féminin Maboula signifie « celle qui ouvre la voie ». Voie originale empruntée par cette spécialiste de la diaspora noire/africaine qui se propose de penser non à distance d’elle-même, dans une objectivité scientifique qu’elle juge illusoire, mais à partir de son expérience, de l’inscription de son corps de femme noire dans une société qui se proclame aveugle à la race. Peut-on être à la fois chercheuse et objet d’étude ? Faire du récit de ses pérégrinations transatlantiques entre la Côte d’Ivoire, la France et les États-Unis un outil d’analyse ? Et comment se dire soi-même dans une langue qui n’est pas celle de sa mère ? Comment le personnel et l’intime s’entrelacent-ils au politique ? Tels sont quelques-uns des défis qu’elle relève.
A livre original, présentation originale : Maboula Soumahoro ne donne pas une conférence, mais commente librement quelques extraits de son livre choisis et lus par Philippe Pignarre.
Notons que, malgré la gravité du sujet, cette soirée fut gaie, légère et pleine d’éclats de rire, pleine de vie.