AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
Note de conjoncture de l’INSEE, à lire ici
Ci-dessous les articles des Echos et du Monde sur cette note de conjoncture
L’épidémie de coronavirus est en partie jugulée. Conséquence, le déconfinement s’accélère, l’économie suit le mouvement et se montre même un peu moins affectée qu’on pouvait le craindre. C’est ce qui ressort du dernier point de conjoncture de l’Insee présenté ce mercredi pour le deuxième trimestre. Un tableau qui conforte ce que le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux , laisse entendre, à savoir que « le pire n’est pas certain ».
L’institut statistique a revu à – 17 % l’évolution du PIB sur la période – contre – 20 % estimé il y a trois semaines – après – 5,3 % sur les premiers mois de l’année. Plus précisément, a-t-il indiqué, la perte d’activité économique par rapport à une situation « normale » aurait été de 29 % en avril, de 22 % en mai et se limiterait à 12 % en juin. Attention, « cette estimation est entourée de beaucoup d’incertitudes en particulier en ce qui concerne juin », a prévenu le chef du département conjoncture de l’Insee, Julien Pouget, sans donner l’ordre de grandeur de la marge d’erreur.
Révisions probables
Les révisions sont donc probables dans les prochains mois. Et l’évolution de la situation sanitaire, de l’emploi ou de l’environnement international reste incertaine. Il n’empêche : au fur et à mesure que la batterie d’indicateurs disponibles s’affine, le caractère franc de la reprise se confirme, estime l’Insee, sans pouvoir dire quand l’économie aura retrouvé son rythme de croisière. Pour la Banque de France, il faudra attendre deux ansavant de rattraper le terrain perdu et de retrouver le niveau de PIB de la fin de 2019
La reprise est favorisée par l’ensemble des mesures de soutien déployées par l’Etat : chômage partiel, prêts garantis, report ou exonération de charges… « En avril, l’économie était sous anesthésie mais dans des conditions qui rendaient le démarrage possible. C’est ce que l’on observe aujourd’hui », estime Julien Pouget.
C’est le cas dans la construction où la perte d’activité est estimée à 34 % en juin, toujours par rapport à une situation « normale », là où elle était de 55 % en mai, reflétant la reprise des chantiers. L’industrie aussi regagne du terrain (-15 % contre – 25 %), malgré le manque de débouchés à l’international et l’importance des stocks à écouler. Les services marchands suivent la même tendance.
Les ménages consomment
Mieux, les Français semblent continuer à utiliser leurs cartes bancaires avec envie, forts d’une épargne forcée abondante constituée pendant le confinement. Les statistiques montrent que le rebond observé durant la semaine qui a suivi le 11 mai s’avère durable, au point que les dépenses de consommation des ménages ne seraient, en juin, que de 5 % inférieures à celles d’une période normale. Carburant, alimentation, services… la situation n’est pas la même selon le contenu du panier. Mais, globalement, les dynamiques de paiement relatifs aux ventes physiques ou en ligne sont à présent similaires, signe « de la reprise de pratiques plus habituelles de consommation », souligne l’Insee.
Moins de chômage partiel
La Dares, la direction statistique du ministère du Travail, a publié ce mercredi une série de chiffres montrant, eux aussi, l’accélération de la croissance. Il en ressort qu’en mai, 27 % des salariés se trouvaient dans une entreprise dont l’activité s’était arrêtée ou avait diminué de plus de moitié, contre 45 % en avril et 49 % en mars, la baisse d’activité restant plus marquée dans les plus petites d’entre elles.
La fabrication de matériels de transport tourne toujours au ralenti, mais s’améliore. Le rebond est manifeste dans la construction. Autre signe positif enfin : en mai, le nombre d’heures chômées au titre de l’activité partielle aurait reculé de 47 % par rapport à avril, même si cela concernerait encore 7,8 millions de salariés (en incluant les gardes d’enfants), contre 8,7 millions en avril et 7,2 millions en mars.
Les trajets matinaux domicile-travail à 60 % de la normale
Après les estimations du nombre de résidents chaque nuit sur le territoire, les données de géolocalisation d’Orange ont à nouveau été mises à contribution, pour mesurer l’évolution des déplacements matinaux domicile-lieu de travail cette fois-ci, comme un reflet de l’activité. Résultat, au début du confinement les trajets se sont réduits à un quart de leur volume habituel et sont remontés à 60 % fin mai (en dehors des jours fériés ou des ponts). La chute a été plus marquée dans les grandes métropoles que dans les zones moins peuplées et reste la plus importante à combler, indépendamment du classement en zone verte, du fait notamment d’un recours plus important au télétravail. A l’échelle des métropoles, les constats sont les mêmes : les déplacements ont plus chuté vers les centres ou quartiers d’affaires que vers les périphéries, plus résidentielles.
Les prévisions pour le 2e trimestre ont été revues, le recul du PIB ne serait « que » de 17 %. L’accélération du déconfinement a permis de mieux relancer que prévu certains secteurs.
Trois mois jour pour jour après le début du confinement, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) livre enfin, dans sa note de conjoncture publiée mercredi 17 juin, quelques nouvelles encourageantes. « Après un mois d’avril qui restera dans les annales comme l’un des pires mois qu’ait connus l’économie française en temps de paix, la reprise économique est très nette depuis la mi-mai », a déclaré Julien Pouget, chef du département de la conjoncture, au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège de l’Insee – signe que les temps ont changé.
L’accélération du déconfinement décidée en raison du reflux de l’épidémie a permis de relancer certaines activités, en particulier les services aux entreprises, sur un rythme un peu plus soutenu que prévu. De ce fait, les comptables nationaux ont revu à la hausse leurs prévisions pour le deuxième trimestre ; le recul du produit intérieur brut (PIB) ne serait « que » de 17 %, en légère amélioration par rapport aux prévisions publiées le 27 mai.
Plus précisément, et selon les derniers indicateurs disponibles, la perte d’activité économique par rapport à une situation « normale » serait de 29 % en avril, 22 % en mai et 12 % seulement en juin. Cette reprise s’observe dans tous les secteurs, si tant est que l’activité soit autorisée : avec la reprise des chantiers, l’activité dans la construction a nettement progressé, passant de – 55 % en mai à – 34 % en juin ; dans l’industrie, elle est maintenant à – 15 % contre – 25 %.
Frugalité obligatoire
La production industrielle, souligne l’Insee, reste affectée par une demande internationale toujours « en berne » et l’existence de stocks importants à écouler. Les services se situent à peu près au même niveau d’activité. Enfin, l’assouplissement du déconfinement annoncé le 14 juin, et touchant en particulier l’Ile-de-France, épicentre économique du pays, pourrait entraîner une remontée plus rapide que ce qui a été constaté en mai dans les activités les plus touchées par le confinement : l’hôtellerie et la restauration, les transports, les activités culturelles et sportives…
Trois mois jour pour jour après le début du confinement, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) livre enfin, dans sa note de conjoncture publiée mercredi 17 juin, quelques nouvelles encourageantes. « Après un mois d’avril qui restera dans les annales comme l’un des pires mois qu’ait connus l’économie française en temps de paix, la reprise économique est très nette depuis la mi-mai », a déclaré Julien Pouget, chef du département de la conjoncture, au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège de l’Insee – signe que les temps ont changé.
L’accélération du déconfinement décidée en raison du reflux de l’épidémie a permis de relancer certaines activités, en particulier les services aux entreprises, sur un rythme un peu plus soutenu que prévu. De ce fait, les comptables nationaux ont revu à la hausse leurs prévisions pour le deuxième trimestre ; le recul du produit intérieur brut (PIB) ne serait « que » de 17 %, en légère amélioration par rapport aux prévisions publiées le 27 mai.
Plus précisément, et selon les derniers indicateurs disponibles, la perte d’activité économique par rapport à une situation « normale » serait de 29 % en avril, 22 % en mai et 12 % seulement en juin. Cette reprise s’observe dans tous les secteurs, si tant est que l’activité soit autorisée : avec la reprise des chantiers, l’activité dans la construction a nettement progressé, passant de – 55 % en mai à – 34 % en juin ; dans l’industrie, elle est maintenant à – 15 % contre – 25 %.
Frugalité obligatoire
La production industrielle, souligne l’Insee, reste affectée par une demande internationale toujours « en berne » et l’existence de stocks importants à écouler. Les services se situent à peu près au même niveau d’activité. Enfin, l’assouplissement du déconfinement annoncé le 14 juin, et touchant en particulier l’Ile-de-France, épicentre économique du pays, pourrait entraîner une remontée plus rapide que ce qui a été constaté en mai dans les activités les plus touchées par le confinement : l’hôtellerie et la restauration, les transports, les activités culturelles et sportives…