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SOURCE : Expansive
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Environ 2800 agents du CHU de Rennes (source syndicale) vont bénéficier de la prime Covid-19 de 1500 euros, allouée par le Gouvernement. Le reste (6000 employés) vont uniquement toucher 500 euros. “Cet écart est scandaleux”, explique une jeune femme sous couvert d’anonymat. “Les modalités d’attribution ne sont pas du tout transparentes. Elles n’ont pas été portées à la connaissance de tous. D’un service à l’autre, certains vont toucher le maximum et d’autres moins.”
Même son de chez cloche chez une autre jeune femme. “Ma collègue était en télétravail, moi sur site, nous n’avons pas eu la même gratification.” Ici où là, dans les services, la colère gronde. “On nous a mis au pinacle et maintenant on mégote sur notre prime. On ne fait rien pour nous motiver.” Renseignements pris, le CHU de Rennes n’est pas dans le même régime que les centres hospitaliers de Strasbourg et Paris. “Là-bas, tout le personnel reçoit les 1500 euros. A Rennes, c’est différent”, convient Jérôme du Syndicat Sud-Santé.
De la colère, de la tension et du mécontentement
Au CHU de Rennes (établissement de deuxième ligne) comme dans d’autres centres hospitaliers, le dispositif n’est pas le même. “La prime tombe à 500 euros pour le personnel médical et non médical.” Mais une exception était toutefois possible. “Les directeurs des établissements pouvaient rendre éligible une liste de personnels (ayant contribué à l’effort Covid) à la gratification de 1500 euros et à hauteur de 40 % de leur effectif. C’est le cas à Rennes, avec par exemple les agents de réanimation.”
Face au mécontentement (notamment du personnel de restauration, aujourd’hui devant le CHU), le syndicat Sud ne demande pas une prime ! « ”Nous souhaitons une augmentation des salaires”, convient Jérôme. “Nos revenus ne sont pas à la hauteur de notre travail. Ce qui n’est pas sans conséquence. Certains métiers comme les infirmières et les aide-soignants ne sont plus attractifs sur le plan salarial dans une ville comme Rennes où tout augmente… “
Devant cette situation, certains médecins ont proposé de reverser leur prime à d’autres salariés au regard de leurs revenus. “Mais ce n’était pas possible”, ajoute Jérôme. “Tout est cadré par les textes du ministère de la Santé. La directrice ne pouvait pas faire autrement. Nous sommes dans une situation rocambolesque à cause de l’amateurisme du Gouvernement. Cette demi-mesure génère plus de négatif que de positif. En cas de deuxième vague, quelle sera la réaction des hospitaliers après cette prime inégalement répartie ?”
La phrase du jour : “Les enseignants ont tous eu mille euros de prime. Dans la santé, c’est différent. Il y a des quotas…”, convient Jérôme.
La polémique : d’après nos calculs, seulement un tiers du soignant touche les 1500 euros de prime. On est loin des 40 %…