AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : The Conversation
Aux États-Unis, l’espérance de vie à la naissance a cessé d’augmenter à partir de 2010. Depuis 2014, la tendance s’est même inversée pour les hommes chez qui on observe une diminution de l’espérance de vie. La position relative des États-Unis s’est détériorée par rapport aux autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans lesquels cet indicateur a continué à augmenter.
Un décrochement amorcé vers 1980
Le décrochement des États-Unis a commencé vers 1980 et il s’est progressivement aggravé. Non seulement les États-Unis se sont éloignés de plus en plus de la moyenne des pays de l’OCDE (hors Europe de l’Est), mais depuis 2005-2006, leur espérance de vie est même inférieure à celle des pays les plus désavantagés, par exemple au Portugal pour les hommes et au Danemark pour les femmes.
L’écart entre les États-Unis et le Japon (pays de l’OCDE le mieux positionné) atteint en 2017 4,5 ans pour les hommes et 5,6 ans pour les femmes. Avec la France, il atteint 3 ans pour les hommes et 4 ans pour les femmes.
Crise des opioïdes, obésité, diabète : des facteurs aggravants
La détérioration de la situation américaine en matière de mortalité est essentiellement attribuable à l’absence de progrès, voire à l’augmentation de la mortalité chez les adultes d’âge actif et, tout particulièrement, chez les jeunes adultes (de 20 à 40 ans).
L’arrêt des progrès de l’espérance de vie à la naissance est lié pour moitié à ce que les Américains ont appelé une « épidémie d’overdoses » et pour moitié à d’autres causes qui incluent les accidents, suicides et homicides chez les plus jeunes. Les maladies cardio-vasculaires, souvent la conséquence des problèmes d’obésité, du diabète et de l’hypertension, participent aussi de cette tendance.