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SOURCE : Blog de mediapart
L’ex Roi, pris au pas de course et portant des sacs remplis de billets, a lui aussi la réponse : évidemment la… République ! En ajoutant “Et plus elle sera bananière, mieux ce sera !”. Allusion à La République Dominicaine qui était annoncée comme sa destination finale. Dans l’immédiat, il traînerait ses guêtres, peut-être à bout d’habits, du côté des Emirats Arabes qui sont parmi les généreux donateurs qui ont fait sa fortune…
Quelques jours auparavant l’Etat espagnol, déjà passablement bousculé par l’affaire royale, avait été sévèrement chahuté par un retour de boomerang judiciaire européen (un de plus !) où l’on reconnaissait la patte des Catalan.e.s indépendantistes, vous savez ces increvables républicains. Qui eux/elles moisissent en prison pour délit de démocratie pendant que le couronné prend impunément la tangente pour supposé délit de fraude au fisc, etc. :
Nouvelle gifle européenne à la Justice espagnole.
Antoine
(1) Ils/elles sont plus de 70% à rejeter la monarchie : lire ici
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Reçu de Marie de Toulouse.
Chers amis,
La nouvelle vient juste de tomber (écrit le 9 août). La justice belge a rejeté la demande d’extradition de Lluis Puig, ex-conseiller de Culture dans le gouvernement du Président Puigdemont et compagnon d’exil de ce dernier. La raison donnée par le juge belge est que le Tribunal Suprême n’est pas compétent pour poursuivre les exilés, point qui avait déjà été relevé par l’ONU.
Je vous rappelle que le Tribunal Suprême (TS) avait, au lendemain de la sentence d’octobre 2019, relancé pour la 3eme fois la demande d’extradition pour Carles Puigdemont, Carla Ponsati, Toni Comin et LLuis Puig. Les 3 premiers sont en ce moment couverts par l’immunité en tant qu’élus parlementaires de l’UE.
L’accusation du TS contre L. Puig portait sur les délits de malversation et de désobéissance ? de quelle malversation s’agit-il ?
Il est précisé dans la demande d’extradition que le délit est relatif à la distribution de 56 000 lettres recommandées pour les nomination des postes aux bureaux de vote du Référendum du 1er octobre 2017 et de l’achat de 5 346 734 enveloppes ordinaires avec cartes d’électeurs, qui a été adressée par la société Unipost SA, avec laquelle il a été négocié un accord-cadre de distribution postale.
Le total de ces frais a été estimé à 979 662 euros, avec un financement réparti entre plusieurs ministères , attribuant au Ministère de la culture dirigé par Lluís Puig, un montant de 238 003 euros .
Le tribunal suprême a estimé que, même si ces financement n’ont pas été effectifs le délit le reste entier (certaines factures n’ont jamais été honorées passant du dire des fournisseurs en “pertes et profits”).
Il va de soi qu’il n’y a eu aucun enrichissement personnel.
On peut se féliciter de la sentence de la justice belge car dans le cas contraire, hasard du calendrier, on n’aurait pas pu s’empêcher de comparer les 2 situations :
· d’une part, l’extradition de L. Puig pour quelques centaines de milliers d’euros dépensés par la Généralité pour l’organisation d’un référendum ;
· d’autre part, la fuite, maquillée en « sauvetage de la Monarchie », du roi émérite Juan Carlos Ier, pour le présumé détournement de 80 Millions d’euros (cadeau du prince d’Arabie Saoudite) vers des paradis fiscaux.
Une dernière question : si le Tribunal suprême de Madrid n’est pas compétent pour juger de la responsabilité du référendum du 1er octobre, que font les 7 responsables politiques et les 2 présidents d’association en prison depuis octobre 2017 ?
(…)
Seguim !
A lire :
La Belgique rejette la demande d’extradition [par l’Espagne] de l’ancien conseiller catalan (ministre du Govern catalan) Lluís Puig.
Marie
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