AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : Expansive.info
Le matraquage médiatique sur “l’insécurité à Rennes” pendant la campagne éléctorale a fini par porté ses fruits. Ouest-France nous apprend coup sur coup l’arrivée de nouveaux effectifs pour la police nationale et l’annonce prochaine de la dotation de Taser pour la police municipale.
Renforcement de la Police Nationale
38 nouvelles affectations en septembre, qui portent à une soixantaine le nombre d’agents supplémentaires en 2020 à Rennes : Officiellement ça permettra aux cow-boys de mieux faire la chasse aux gamins qui sèment prétendument la terreur au centre-ville (avec la création d’un groupe de lutte contre la délinquance des mineurs isolés). Mais OF prend bien soin de préciser que ces nouveaux effectifs seront aussi actifs contre les manifestations, comme si CRS, BI, GM et hélico ne suffisaient pas…
Taser pour les municipaux
La nouvelle adjointe à la sécurité, Lénaïc Briéro, est fière de laisser entendre que Appéré va exhausser prochainement le souhait des policiers municipaux : leur offrir un Taser, ou “pistolet à impulsion électrique” (ce que confirme OF->https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-la-police-municipale-va-etre-dotee-de-pistolets-a-impulsion-electrique-6945583]). Cette arme soi-disant “non-létale” a été reconnue par la médécine légale comme la cause de 60 décès aux Etats-Unis (Amnesty International en répertorie pour sa part plus de 500 entre 2001 et 2013), comme le relève la brochure sur les armes de la police réalisée par le collectif Désarmons-les
Les Verts, qui font partie de la majorité municipale, se disent opposés à cette décision.
Les annonces sécuritaires ne s’arrêtent toutefois pas là, puisque les effectifs de la police municipale seront renforcés également, tout comme la vidéosurveillance.
Pendant ce temps, aux Etats-Unis, un flic (municipal), vient encore de tirer plusieurs balles dans le dos d’un homme noir désarmé. Combien de meurtre policier faudra-t-il encore à Rennes [1] avant qu’un mouvement populaire ne réclame l’abolition de la police ?
Notes
[1] On pense évidemment à Babacar Gueye, victime de la BAC en 2015.