Objectif des banques centrales: servir les milliardaires

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : Blog de Jean-Marc B.

C’est même un conseiller en investissement qui l’affirme ce jour dans la Chronique Agora…La politique monétaire est principalement destinée à enrichir les milliardaires, même au prix d’une crise à venir sans précédent. Tout comme la politique sanitaire de leurs serviteurs Trump, Macron, Johnson et compagnie sert prioritairement les profits avant les vies…

 

Après avoir argumenté au cours des mois derniers que les économistes ne disposent plus de théorie de la monnaie, suite aux démentis apportés par les faits aux deux théories dominantes, celle quantitative et celle keynésienne, Bruno Bertez prend ce jour maintenant le risque d’annoncer une séquence inflation/déflation . Suite à l’explosion de la masse monétaire (voir ci-dessous), le scénario le plus probable serait un démarrage de l’inflation suivi aussi rapidement par des faillites monstrueuses et une crise déflationniste inédite.

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Mais pourquoi alors les principales Banques Centrales continuent-elles à faire fonctionner la planche billet à ce rythme d’enfer, supposée destinée éviter une crise déflationniste ?

C’est là que le propos se corse. Bruno Bertez a répondu à la question dans une analyse postée le 25 Août: « Cette question de l’inflation est bidon, elle cache autre chose qui n’est pas dicible, pas socialement avouable.  La question de l’inflation est de la poudre aux yeux pour masquer les véritables objectifs qui sont poursuivis par les politiques en cours depuis 12 ans. Quels sont ces objectifs ?

– Faire monter les Bourses et créer un effet de richesse pour donner de la valeur aux gages et aux collatéraux ;

– lutter contre la baisse tendancielle du taux de profit du capital en créant le plus de crédit possible, ce qui implique de s’opposer au cycle du crédit et de jouer les prolongations du cycle long de 65 ans ;

– repousser le plus longtemps possible la question de l’insolvabilité du système, de son incapacité à honorer ses dettes et ainsi transformer tous les problèmes de solvabilité en problèmes de liquidité ;

– financer les gouvernements et les très grandes entreprises au moindre coût et éviter la révulsion des marchés de dettes face à l’accroissement sans fin des déficits ;

– augmenter sans cesse la fortune et les moyens d‘action de la classe ploutocratiqueafin qu’elle puisse continuer d’exercer le pouvoir et contrôler les gouvernements et surtout les esprits de la masse. »

Dans sa livraison du jour, il rappelle le mécanisme, finalement très simple: « Pour vous, le taux rendement de votre épargne est au mieux de 1% – et encore. Pour un hedge fund dont les parts sont possédées par les ultra-riches, en revanche, ce rendement est de 10% à 20%.

En effet, ce hedge fund a accès au crédit le moins cher, à 0,2% ; grâce à cela, il prend position en levier, c’est-à-dire avec un financement qui est un multiple de sa mise. Il collecte ainsi ces 10% ou 20% selon son appétit pour le risque.

Bernard Arnault, grâce à son accès à l’endettement quasi-gratuit, peut acheter en levier, à crédit, une société qui rapporte 12% de rentabilité de ses fonds propres.

L’inflation, si elle était générale, n’aurait aucun intérêt. Elle n’a d’intérêt que parce qu’elle est différentielle et qu’elle touche de façon très différente les grandeurs économiques. Ainsi, par exemple, l’inflation des prix n’est pas l’inflation des salaires. »


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