AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : Des nouvelles du front
Le dernier paragraphe d’un texte in english qui nous rappelle que la vie est possible à l’extérieur dans l’excellent texte paru sur le blog DDT21 « Lutte des glaces (à propos de « Snowpiercer, le Transperceneige »)
« La révolution post-explosion – Une lettre du Liban »
« La simple réalité de la tragédie a modifié le terrain dans l’esprit des gens. Au-delà de la simple colère, il y a un niveau accru d’intensité, d’émotivité et de négativité. Les émotions vont du désespoir à la rage, puis à nouveau à la colère. La fête est définitivement terminée, et l’atmosphère est émotionnellement et littéralement, dans le langage de ma génération, toxique. Pourtant, comme je le disais récemment à un ami de New York, il y a ici une détermination singulière, une sorte de détermination que je n’avais pas perçue auparavant dans la Révolution. Il s’agit d’une détermination robuste et brutale, née de la colère et du désespoir, et non de l’espoir ou du bonheur. La rage et la colère sont peut-être, en dernière analyse, plus fortes que l’espoir, la vengeance est peut-être un facteur de motivation plus puissant que l’aspiration révolutionnaire. Le désespoir peut être une force de renouveau, car il n’y a littéralement nulle part où aller. En effet, notre vision de l’horizon qui s’ouvre devant nous est, au mieux, incertaine. Il n’y a pas de rêve à réaliser parce que ce que nous voulons n’est pas tout à fait clair. Nous quittons une maison parce que cette maison a déjà commencé à s’effondrer, et si nous restons à l’intérieur, nous mourrons. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous frayer un chemin à travers les décombres et de sortir. Nous marchons parce que nous n’avons pas d’autre choix. Mais cette option, l’absence d’option, est peut-être à la fin la meilleure façon d’avancer. »