A Radio France, les syndicats hors CGT acceptent le plan de la direction

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SOURCE : Le Monde

Seule la CGT a refusé de signer un plan qui prévoit le départ volontaire de 340 salariés, dont la moitié sera remplacée.

Cinq des six syndicats de Radio France ont apposé leur signature au bas du « Projet accord emploi 2022 », jeudi 1er octobre, entérinant de ce fait le plan d’économies proposé par la direction. Trois cent quarante personnes quitteront donc l’entreprise d’ici à 2022, uniquement sur la base du volontariat ; les départs en retraite et les fins de carrière seront encouragés. En échange, 271 embauches devront être réalisées, par le remplacement d’un départ sur deux d’abord, par la création de postes ensuite.

« Ces embauches permettront de proposer à des salariés non permanents de Radio France un CDI, avec un objectif de 70 % de propositions d’embauches à leur endroit », se félicite la direction de Radio France dans un communiqué. Sans surprise, seule la CGT a refusé de signer ce plan. « Il n’est en rien “équilibré”, et encore moins “socialement responsable” », fustige le syndicat, qui n’y voit qu’un « accord de suppressions d’emplois ».

« Une solution moins pire »

Cette rupture conventionnelle collective a paru « une solution moins pire qu’un plan de départs volontaires », commente Jean-Paul Quennesson du syndicat SUD, dont la signature ne paraissait pas parmi les plus acquises. Présenté à l’automne 2019, ce plan initial avait occasionné la grève la plus longue qu’ait connue Radio France.

« On a pesé le pour et le contre, mais ce plan promet des embauches de CDD », fait à son tour valoir Valeria Emanuele, élue SNJ. « Nous essaierons évidemment de peser le plus possible pour diminuer la précarité », ajoute Philippe Ballet, à l’UNSA, qui attend encore quelques contreparties supplémentaires.

La trajectoire financière, qui accule Radio France à des économies (40 millions par an, auxquels s’ajoute le redéploiement de 20 millions vers le numérique), demeure toutefois dans leur ligne de mire. « Nous voulons pouvoir démontrer qu’elle est insoutenable », insiste Jean-Paul Quennesson, pour qui l’accord de ce jour ne signifie pas que la « colère » des salariés est éteinte.

Alors que le groupe devrait être déficitaire d’environ 20 millions d’euros cette année, il devrait bénéficier d’une dotation de 20 millions d’euros sur deux ans dans le cadre du plan de relance, a précisé la ministre de la culture, Roselyne Bachelot, en début de semaine.


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