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SOURCE : Blog de Nicolas Maury
Le 13 octobre 1960, les lois n°980 et 981 engageaient la révolution cubaine sur la voie du socialisme et de son indépendance vis à vis des capitalistes.
Les 60 ans de la nationalisation a permis de garantir la souveraineté financière et le développement économique de l’île face au blocus étasunien.
Le passage du système bancaire de l’île aux mains de l’État, le 13 octobre 1960, a permis d’arrêter le vol et la fuite à l’étranger des richesses nationales et de priver les conspirations de la contre-révolution cubaine naissante d’un soutien financier important organisé depuis Washington.
Article et traduction Nico Maury
Entre la seconde moitié de 1959 et la première moitié de 1960, les grands propriétaires capitalistes ont saboté la production de leurs entreprises. Après avoir retiré d’importantes sommes d’argent des fonds de fonctionnement, nombre d’entre eux ont émigré à l’étranger, laissant leur entreprise à la dérive. Ces propriétaires ont fait cause commune avec les ennemis de la Révolution et se sont consacrés au financement des groupes contre-révolutionnaires et les plans d’agression des États-Unis contre Cuba.
Afin de liquider le pouvoir économique des intérêts bourgeois, dans la nuit du 13 octobre 1960, le Conseil des ministres a approuvé la loi n°890 sur les sociétés et la Loi n°891 sur les banques.
La loi n°890 exproprie de force et nationalise toutes les entreprises industrielles et commerciales, ainsi que des usines, entrepôts et autres actifs. 382 entreprises sont nationalisées : 105 sucreries; 18 distilleries; 6 entreprises de boissons alcoolisées; 7 usines de nourriture; 2 pour les huiles et les graisses; 3 usines de savon et de parfum; 5 laiteries; 2 chocolateries; 9 usines d’emballage; 3 de peintures; 3 de chimies; 6 de métallurgiques de base; sept bacs; 60 usines de textiles et de vêtements; 1 moulin à farine; 16 usines de transformation du riz; 47 épiceries; 10 torréfacteurs de café; 3 pharmacies; 13 grands magasins; huit compagnies de chemin de fer; 1 imprimerie; 11 cinémas; 19 entreprises de construction;
La loi n°891 nationalise les banques privées pour les adapter aux exigences de l’économie cubaine, car la fonction bancaire ne pouvait être exercée que par l’État. Seules deux banques privées ont maintenu leurs activités: la Banque Royale du Canada et la Banque de Nouvelle-Écosse.
Avec ses lois, Cuba devenait propriétaire de son propre destin.