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SOURCE : Capital
Un stratagème a permis au patron d’une société de logiciels de dissimuler plus de 2 milliards de dollars ces 20 dernières années.
“Je n’ai jamais vu un tel modèle de dissimulation d’argent au cours de mes 25 années de carrière.” La confession est signée Jim Lee, chef de l’unité d’enquête criminelle de l’Internal Revenue Service (IRS), l’agence américaine chargée de collecter l’impôt sur le revenu et diverses taxes. Comme l’explique CNN, les autorités américains ont inculpé Robert T. Brockman, CEO de la société de logiciels Reynolds & Reynolds, pour une fraude fiscale record aux Etats-Unis. Le montant de celle-ci ? Près de 2 milliards de dollars, soit environ 1,7 milliard d’euros.
Les allégations contre Robert T. Brockman sont très nombreuses, puisque 39 chefs d’accusation ont été retenus. Il est notamment accusé d’avoir exploité un réseau complexe de sociétés étrangères et de comptes bancaires pour dissimuler cette somme ces 20 dernières années aux autorités fiscales américaines. Mais aussi d’avoir utilisé cet argent pour acheter un yacht de luxe, d’avoir demandé à un gestionnaire d’argent d’assister à une conférence sur le blanchiment d’argent sous une fausse identité, ou d’avoir persuadé cette même personne de détruire des documents et des mails compromettants.
Libéré contre une caution d’1 million de dollars
Robert T. Brockman a fondé Universal Computer Systems, un fournisseur de systèmes informatiques et de logiciels pour les concessionnaires automobiles, en 1970. Sa société a fusionné en 2006 avec Reynolds & Reynolds. L’homme d’affaires a comparu vendredi 16 octobre devant la cour fédérale, où il a plaidé non coupable de tous les chefs d’accusation. Il a ensuite été libéré, moyennant une caution qui avait été fixée à 1 million de dollars. Reynolds & Reynolds a publié a communiqué pour faire savoir que la société n’avait “commis aucun acte répréhensible” et que les allégations visant son CEO se concentraient sur ses activités “en dehors de ses responsabilités professionnelles avec Reynolds & Reynolds”. S’il est reconnu coupable, Robert T. Brockman risque une lourde période de prison, en plus de devoir rendre l’argent de cette fraude.