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SOURCE : Reporterre
La bataille fait rage au sein de l’hémicycle. Au cours de l’examen de la loi de finance 2021, en première lecture, durant l’automne, des députés de différents groupes parlementaires ont réussi à annuler la mesure visant à supprimer 95 emplois au sein de l’Office national des forêts (ONF). La fronde menée par Anne-Laure Cattelot, une députée en Marche rapporteure d’une étude sur les forêts, a contrarié le gouvernement. Selon des informations de Libération, ce dernier souhaiterait rétablir en seconde lecture la coupe des effectifs.
« Le cabinet d’Olivier Dussopt, le ministre délégué en charge des Comptes publics, m’a appelé mercredi 8 décembre pour me dire qu’il n’y avait pas de marges de négociations sur l’ONF et que les 95 suppressions d’emplois seraient rétablies », explique à LibérationAnne-Laure Cattelot.
Pire, selon elle :
Bercy prévoit la suppression de 500 emplois dans le projet de contrat d’objectifs et de performances (COP) pour la période 2021–2026. »
Une vraie saignée dans cet établissement public qui compte 8.500 personnes.
« Nous sommes excédés. C’est inacceptable »
Les syndicalistes pointent le décalage entre les discours et les actes du gouvernement et soulignent l’importance du rôle de la forêt dans la lutte contre le changement climatique. « La Convention citoyenne sur le climat a recommandé, par écrit, la hausse des effectifs de l’ONF. Le précédent COP prévoyait la stabilisation des effectifs et au final nous avons eu 1.100 suppressions d’emplois, soit 13 % des effectifs. Que vaut aujourd’hui la parole du président de la République, des ministres ? Nous sommes excédés. C’est inacceptable. C’est une honte », se scandalise Philippe Canal, le secrétaire général du syndicat Snupfen Solidaires.
Dans un autre entretien avec Libération, début décembre, la députée LREM, Anne-Laure Cattelot évoquait la possibilité de quitter son parti. « Je ne pourrais pas soutenir un gouvernement qui aurait envie de dépecer l’Office national des forêts », affirmait-elle. De leurs côtés, les syndicalistes ont appelé à des actions au début de l’année prochaine.
- Source : Reporterre avec Libération
- Photo : ONF / Wikimedia