AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : Arguments pour la lutte sociale
Nous reproduisons ici à titre de document sur la situation réelle, le billet de Sylvain Bourdier, maire de Commentry, dans l’Allier. Commentry est une commune ouvrière, qui fut la première municipalité socialiste du monde en 1882.
Le vaccin contre le Covid-19 suscite de nombreuses interrogations : brevets et approvisionnement entre les mains de grandes entreprises pharmaceutiques privées, débat de chercheurs et de médecins sur l’opportunité de privilégier tel ou tel vaccin, manque de transparence dans les procédures, question ignorée de la recherche de médicaments pour compléter les outils pour combattre le virus…
Le meilleur argument pro-vaccinal serait sans doute de mettre entre les mains du secteur et de la recherche publics brevets et production.
Mais plus encore : après le scandale de l’absence de stock de masques qui a sans doute contribué à mettre en danger la population, voici aujourd’hui le manque de vaccins !
Pendant des semaines le gouvernement a fait campagne pour la vaccination, et après un démarrage comparable à celui des pays les moins développés (voire pire), c’est maintenant le manque de doses qui fout en l’air toute perspective de vaccination massive.
Les personnels soignants même en ayant pris rendez-vous, se voient privés de vaccins. Des centres de vaccination sont dotés de quantités ridicules, et les autorités repoussent toutes propositions de centres supplémentaires.Les premières victimes de cette gestion calamiteuse sont toutes les personnes, particulièrement les personnes âgées dans cette phase, et avec encore plus d’acuité dans les zones rurales comme la nôtre, qui sont purement et simplement privées de la vaccination qu’ils demandent. Mais plus globalement, c’est un problème de santé publique à l’échelle nationale, européenne et mondiale.
À Commentry, le bus de vaccination du département affiche déjà complet. Les professionnels de santé et les agents de la collectivité sont disponibles et favorables pour mettre en place des dispositifs de vaccination.
Cette situation ne peut plus durer, nous parlons de vies humaines : les pouvoirs publics seront responsables de cette gestion scandaleuse et de ses conséquences. Des mesures doivent être prises d’urgence !