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SOURCE : Le Poing
Samedi 30 janvier se tiendra un important rassemblement à Fournès dans le Gard, sur le site où Amazon souhaite construire un entrepôt de 38 800 m² avec une emprise de 14 hectares de terres.
Un seul mot d’ordre : “Stoppons Amazon, à Fournès et ailleurs !”
Des centaines de personnes sont attendues pour s’opposer à la construction d’un entrepôt Amazon à une heure à peine de Montpellier. De nombreux appels circulent depuis quelques semaines déjà, tant dans les sphères associatives, syndicales que de gilets jaunes de Haute-Savoie jusqu’en Garonne en passant par le PACA et l’Occitanie.
Ce rassemblement est peu ou prou organisé par la même équipe à l’origine du blocage de l’entrepôt drômois d’Amazon lors du Black Friday 2019 puis de la journée du 17 juin 2020 au Pont du Gard : l’association gardoise Adere, les Amis de la Terre, Anv-Cop21, Attac ou encore Solidaires.
Rendez-vous est donc donné ce samedi, pioches et arbre à la main dès 9h30 pour former un message en plantant des arbres sur le site, puis organiser une chaîne humaine symbolisant l’envergure du bâtiment prévu. Le reste du rassemblement sera rythmé par les interventions du chanteur HK et des prises de parole, s’il était encore nécessaire de se rappeler pourquoi Amazon est un adversaire tout désigné.
Amazon exploite, Amazon fraude, Amazon détruit.
Nous le relations en juin dernier, les raisons de stopper fermement ces projets foisonnent : destructions de terres agricoles, bétonisation, pollution, surproduction, et si l’argument des emplois est agité tel un graal, c’est oublier que « seuls cent cinquante salariés seraient appelés à goûter au système d’exploitation qu’Amazon pousse au comble des pires conditions de travail et de rémunération. […] La robotisation complète des activités est visée à l’horizon de quelques années à peine. » Enfin, un emploi créé chez ce monstre, équivaut à la destruction de quatre emplois et demi dans l’économie générale selon un rapport récent. Quand on sait que le géant à la flèche orange prévoit de passer de 8 à plus de vingt entrepôts d’ici deux ans pour livrer toujours plus vite et détruire toujours plus fort, on comprend à quel point la lutte est sur une charnière,
Sur place, cela fait déjà deux ans que le bras de fer a commencé. Alors même que l’entrepôt devrait tourner à plein régime à l’heure où nous écrivons ces lignes, seuls les galets portés là par la Durance quelques décennies auparavant occupent les lieux entre les deux mazets inoccupés mais non encore détruits. Si cet arrêt net aux ambitions bezosiennes en terres gardoises a été possible c’est sans doute en énorme partie grâce aux nombreux recours juridiques, aux suspicions de corruptions d’élus et au coup de spot médiatique favorisé par le Pont-du-Gard voisin. Mais que l’on ne s’y trompe pas, seule une lutte au faisceau large, ayant l’intelligence de faire cohabiter des attaques tant sur le champ juridique, médiatique que de l’action plus directe pourra remporter la bataille. C’est à cette condition que les projets militaires ont été bottés hors du Larzac ou que les schistes cévenols ne furent pas fracturés.
S’il peut, de prime abord, paraître illusoire de faire reculer ce géant des GAFAM, il est bon de jeter un œil en Alsace où pas plus tard qu’en novembre dernier, pression locale et empêtrements administratifs, ont dissuadés Frederic Duval de poser ses funestes cartons au goût de destruction massive.
Événement sur Facebook ( https://www.facebook.com/events/3838455566188842 ) et co-voiturages sur Mobicoop ( https://www.mobicoop.fr/evenements/covoiturages/rassemblement-stoppons-amazon-a-fournes-et-ailleurs )