AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : Street Press
Au centre de rétention administrative de Vincennes, une pièce sans caméra est utilisée pour tabasser et intimider les retenus. Mohammed, Habib, Ali, Usman, Yousef et Bacar témoignent.
Les témoignages sur la salle des coffres, une pièce qui ne serait pas équipée de caméra de surveillance au centre de rétention de Vincennes (94), s’enchaînent et se ressemblent. Ils sont brefs. « Les gens qui passent par là, ils ont peur de parler », justifie Yousef (1), qui s’est proposé pour traduire les récits de ses co-retenus arabophones. « Ils ciblent les plus faibles : ceux qui sont fragiles psychologiquement, qui ne parlent pas français ou qui n’ont pas d’avocat », liste Bacar (1) au bout du combiné installé dans la promenade du Cra de Vincennes. Yousef plussoie, indigné : « Ceux qui se font taper, ils ne parlent même pas français ! »