AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : Le Parisien
Le sénateur très ancré à gauche vient de remporter les primaires démocrates du Nevada. Une situation qui le place comme grand favori avant le « Super Tuesday » début mars.
Bernie Sanders a largement remporté samedi le vote dans l’Etat américain du Nevada pour la primaire démocrate. Le candidat socialiste âgé de 78 ans s’ancre de plus en plus dans la position de favori pour aller défier le président républicain Donald Trump à l’élection du 3 novembre.
Le sénateur dont le programme est très marqué à gauche a largement devancé l’ancien vice-président modéré Joe Biden et Pete Buttigieg, l’ex-maire de South Bend. Bernie Sanders obtient 46 % des suffrages sur des résultats encore partiels contre 23 % pour Joe Biden.
Reste que dans le camp démocrate de nombreuses voix s’élèvent en estimant que Bernie Sanders est trop à gauche pour pouvoir avoir un effet rassembleur. « Le sénateur Sanders croit en une révolution idéologique inflexible, qui oublie la plupart des démocrates, sans parler de la plupart des Américains », a lancé Pete Buttigieg, le benjamin des primaires âgé de 38 ans dont les intentions de vote en sa faveur augmentent dans les sondages depuis l’automne 2019. Celui-ci a remporté le 3 février la primaire dans l’Iowa. Lui qui s’identifie comme « progressiste » est considéré davantage comme un démocrate modéré.
Reste que Bernie Sanders se place tout de même en figure de grand favori avant le « Super Tuesday » du 3 mars où quatorze états, dont la Californie et le Texas, voteront en même temps.
« Nous allons gagner à travers ce pays parce que les Américains en ont assez d’un président qui ment tout le temps », a lancé Bernie Sanders en ajoutant : « au Nevada, nous avons rassemblé une coalition multi-générationnelle et multi-raciale. »
Trump et « Bernie le fou »
Toujours très populaire chez les jeunes, le septuagénaire est parvenu cette fois à attirer les minorités, l’un de ses points faibles lors de sa tentative ratée de décrocher l’investiture démocrate en 2016 contre Hillary Clinton.
Dans cette course à l’investiture, Joe Biden veut encore y croire malgré les très mauvais scores des premières primaires. « Et maintenant nous partons pour la Caroline du Sud pour gagner et nous allons reprendre le dessus », a-t-il promis. L’ex-bras droit d’Obama espère faire un bon score dans cet état où l’électorat est composé pour moitié d’Afro-Américains.
Même si elle apparaît de plus en plus décrochée, la sénatrice Elizabeth Warren, 70 ans, a aussi assuré qu’elle restait dans la course devant des milliers de partisans samedi soir dans l’Etat de Washington qui votera en mars. De son côté, malgré des millions de dollars investis, le multi-milliardaire Michael Bloomberg, 78 ans, a fait quant à lui l’impasse sur les premiers Etats pour entrer en lice lors du « Super Tuesday ». Mais, plombé par des accusations polémiques sur son passé, l’ex-maire de New York a été fragilisé par une piètre performance lors de son premier débat la semaine dernière.
De son côté, Donald Trump observe, ironique, la bataille démocrate. « On dirait que Bernie le Fou fait un bon résultat dans le Grand Etat du Nevada. Biden & les autres ont l’air faibles », a tweeté le président Américain.