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SOURCE : Blog de Jean-Marc B.
L’OCDE a revu ce jour sa prévision 2020 de croissance dans le monde à 2,4%, contre précédemment 2,9 %, dont 4,9% en Chine, soit le rythme le plus faible depuis 2007-2008. Elle prévoyait jusqu’à présent une croissance de 2,9%.
«Dans le meilleur des cas, si l’épidémie se stabilise à son niveau actuel, la contraction de l’économie chinoise pèsera sur la croissance mondiale mais repartira d’ici 2021, explique Laurence Boone, chef économiste de l’OCDE, dans un entretien à l’Opinion publié ce lundi. L’impact sur la croissance mondiale serait alors de -0,5% cette année. L’autre scénario est celui d’une propagation de l’épidémie en zone Asie-Pacifique et dans les pays avancés, dans les mêmes proportions que ce que l’on a connu en Chine. L’impact serait alors plus important, de l’ordre de 1,5%. La croissance mondiale tomberait alors à 1,5% en 2020.»
La chef économiste de l’OCDE envisage deux autres scénarios, dont celui du pire, «celui d’une propagation de l’épidémie à l’hémisphère sud en même temps que l’hémisphère nord».
Elle se dit aussi inquiète en raison de la correction des marchés qui pourrait pénaliser les entreprises en quête de refinancement: «Il y a aujourd’hui beaucoup de dettes de faible qualité. Plus de la moitié des dettes « investment grade » émises en 2019 ont été notées BBB. Il ne faudrait pas qu’une crise financière s’ajoute à la crise sanitaire»