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SOURCE : NPA
« Les bouseux trop payés vous saluent ». C’est la réponse des salariés de l’usine Bosch de Rodez en Aveyron à leur direction, suite à une expertise commandée au cabinet Alix Partner sur le devenir possible de l’usine. Alix Partner avait déjà démontré ses compétences de grand expert en travaillant, sur commande patronale, lors des restructurations de Whirpool et ToysRus, deux entreprises qui ont depuis fermé. Il récidive !
Qui veut noyer son chien… on connaît le proverbe. Cette étude dénonce le fait que les salariés de l’usine Bosch seraient trop payés, car… ils sont au même niveau que ceux de Toulouse, une grande ville. Bref trop payés pour une ville de bouseux comme Rodez. On comprend l’indignation !
Face à la crise du diesel, le seul domaine de production de l’usine de Rodez, Bosch n’a d’autre politique réelle que l’asphyxie progressive de l’usine. En même temps qu’il commande ces études insultantes, la direction a confirmé son objectif de 800 salariés d’ici à 2025 contre 1 600 il y a 3 ans et 1 300 actuellement.
Bosch, l’un des principaux équipementiers automobiles mondiaux, développe bien d’autres activités que le diesel et investit dans d’autres secteurs que l’automobile. Commander des études à l’extérieur est de l’enfumage alors que dans son portefeuille mondialisé d’activités industrielles Bosch a tous les moyens d’en affecter à Rodez.
Gouvernement et région Occitanie, sous une présidence PS avec des adjoints PC, Verts et radicaux macroniens auraient les moyens d’imposer à Bosch d’autres choix. Mais à la condition de le vouloir et d’oser affronter une entreprise multinationale comme Bosch plutôt que de lui offrir des subventions.
« Les bouseux trop payés vous saluent » ont affirmé les salariés de Bosch en formant une haie de déshonneur devant la direction de l’usine. Prenons-les au mot : les bouseux de Bosch à Rodez ont besoin du soutien de toute la filière automobile !