AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : L'avenir de l'Artois
En colère, Christophe Blondel, secrétaire du syndicat CGT au sein du centre hospitalier Béthune-Beuvry : « Deux collègues ont été verbalisés ce matin. Une patrouille de police les a contrôlés. Ils avaient leur justificatif de déplacement professionnel, mais avaient oublié de remplir l’attestation de déplacement dérogatoire ! C’est ridicule ! Ils avaient leur justificatif d’employeur pour la santé ! » L’infirmière et le personnel soignant ont donc reçu une amende de 135 euros.
Saisir le procureur
De plus, Christophe Blondel explique : « Nous avons une attestation avec tampon de notre employeur et un justificatif de déplacement permanent. On peut être appelé n’importe quand pour intervenir à l’hôpital. Alors oui, on peut dans la précipitation oublier son attestation ». Puis il poursuit : « Mes collègues sont en faute sur les mesures imposées. Mais on demande de la tolérance. » La qualité de soignant du personnel mérite à ses yeux plus de souplesse : « Certains de mes collègues sont volontaires pour travailler dans ce contexte particulier de crise et ont refusé de prendre leurs congès. Mais si à chaque fois que l’on sort de sa voiture on se prend 135 euros d’amende, certains préféreront ne plus venir travailler. » Et il prévient : « Il y aura certainement d’autres amendes, mais si ça arrive, on alertera le procureur. » Enfin, il conclut : « On est sur le front, en première ligne. Il faut de la solidarité entre les professions, y compris avec la police. On est là pour sauver leur famille et peut-être eux-mêmes un jour. Et là, on nous met un PV au coin de la rue. »