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SOURCE : Patrick Artus
Aux Etats-Unis comme dans la zone euro, on n’observe depuis les années 1990 plus aucun lien entre l’offre de monnaie et l’inflation.
L’explication usuelle est qu’il faut dans les économies contemporaines se placer dans le cadre d’un modèle de choix de portefeuille : s’il y a un supplément d’offre de monnaie, les agents économiques l’utilisent pour acheter davantage d’actifs financiers et immobiliers, et à l’équilibre ce sont les prix de ces actifs qui augmentent et pas les prix des biens et services.
Pour que la création monétaire mise en place dans le cadre de la crise du coronavirus ramène de l’inflation, il faudrait qu’on se place dans une autre logique, celle ou le supplément d’offre de monnaie conduit à un supplément de demande de biens et services et pas de demande d’actifs.
Cela peut être le cas si la création monétaire finance du revenu des ménages et des entreprises, qui est utilisé à consommer et à investir, parce qu’on est de fait dans une situation d’helicopter money, même après la fin de la crise.
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