AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
Nous avons appris aujourd’hui le décès de notre camarade du NPA Emile Fabrol.
Nous étions nombreux à l’ARC à le connaître et à l’apprécier.
Immense tristesse.
Nous apprenons avec grande tristesse la mort ce 16 mai 2020 du camarade Émile Fabrol, dont les interventions toujours propres à soulever bien des questions avaient alimenté pour nous bien des débats.
Jean Puyade nous fait savoir qu’il avait parlé avec lui peu avant, lui disant que des personnels hospitaliers avaient chanté « on est là ! ». Sans aucun doute le type d’information qui importait à Émile, toujours préoccupé avant tout par ce que nous appelons les uns et les autres « le mouvement réel ».
Les uns et les autres : la tradition politique d’Émile, dont on s’était dit plusieurs fois qu’un jour, il faudrait en partager le récit en prenant le temps, s’alimente de ces « entristes » dans le PCF, la tendance Mestre-Corvin du trotskysme français, plus décidée encore que Pablo à soutenir le « monde stalinien » contre le « monde capitaliste ». Cela, c’était en 1954. Une longue histoire, dont nous devons avouer que nous la connaissons mal pour n’avoir pas passé la soirée qu’il aurait fallu passer avec Émile, va de sa rencontre en 1968 avec ce courant en même temps que son entrée au PCF jusqu’aux activités politiques plus récentes d’Émile quand nous l’avons connu : travail en commun avec le courant « Gauche communiste du PCF », un site Internet, « Prométhée », une forte préoccupation, répétons-le, envers le mouvement réel du prolétariat.
Émile savait relativiser les traditions politiques et mettre un certain humour par-dessus les références. Sur la question ukrainienne ou sur la question syrienne, il n’avait rien d’un «campiste», ressentant la réalité des luttes humaines. Nous l’avions croisé à un rassemblement anti-Poutine fin 2016 où il nous avait raconté des réunions avec Mélenchon qui, selon lui, annonçaient une dérive politique barrant la route à l’espoir en prétendant le diriger …
Émile animait le comité NPA de Pantin et avait pris des responsabilité nationales au NPA, tout en participant au Réseau Se Fédérer Pour l’Émancipation et avait une large influence humaine et intellectuelle. Nous l’avions encore croisé à une réunion d’Arguments Pour la Lutte Sociale, en 2018, où il avait exprimé son inquiétude sur l’état des forces politiques susceptibles d’aider notre cher vieux « mouvement réel ».
Aplutsoc adresse ses amitiés aux siens et s’associera à l’hommage souhaitable par-delà les conditions draconiennes des obsèques dans la France du néo-confinement macronien.
Le 17-05-2020.