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SOURCE : Le Parisien
L’événement, déjà repoussé à la rentrée en raison du coronavirus, devait se tenir le Samedi 26 Septembre et le Dimanche 27 Septembre 2020. Un arrêté préfectoral a été pris pour l’annuler, estimant que sa tenue serait de nature à favoriser la diffusion du virus.
Le couperet est tombé. La fête de Lutte Ouvrière, prévue cette année le Samedi 26 Septembre et le Dimanche 27 Septembre 2020 à Presles, ne pourra finalement pas se tenir en raison de la crise sanitaire. Un arrêté en ce sens a été publié Vendredi 21 Août 2020 par la préfecture du Val-d’Oise. Une annulation qui vient s’ajouter à celle du No Mad Festival de Pontoise ou encore aux larges restrictions imposées aux Carrières Saint-Roch de Luzarches.
Ce traditionnel grand raout, qui se déroule habituellement lors du week-end de la Pentecôte sur la propriété du château de Bellevue, avait pourtant déjà été adapté et repoussé exceptionnellement à la rentrée pour la même raison, une version raccourcie, sur deux jours au lieu de trois, appelée pour l’occasion fête des retrouvailles. La jauge maximum était de moins de cinq mille personnes en simultané quand l’événement attire traditionnellement plusieurs dizaines de milliers de visiteurs au total.
Pour les services de l’état, « au regard de la fréquentation habituellement constatée et de la configuration des lieux prévus pour l’implantation des différents stands et animations, la garantie du respect des comportements barrières ne peut être garantie malgré les mesures prises par les organisateurs ».
Et d’estimer qu’un tel rassemblement serait de nature à favoriser la diffusion du virus dans un département où il circule très activement. Le taux d’incidence a notamment triplé en trois mois dans le Val-d’Oise.
« Nous prenons acte de la décision mais forcément elle nous affecte. C’est une déception », réagit Daniel Lioubowny, responsable technique de la fête de Lutte Ouvrière. Le parti trotskiste, qui revendique huit mille militants en France, devait normalement organiser son cinquantième rassemblement l’année prochaine. Un anniversaire qui sera donc forcément repoussé.
Mais au-delà de la désillusion, l’agacement au minimum, pointe. « Nous n’ignorons pas la situation sanitaire dans le Val-d’Oise mais, même si le risque zéro n’existe pas, nous avions pris un certain nombre de mesures correspondant aux règles sanitaires pour limiter tout risque. Nous ne pouvons que regretter que celles-ci n’aient pas été acceptées surtout quand nous voyons d’autres rassemblements comme le pèlerinage de Lourdes ou le Puy du Fou. Nous nous disons qu’il y a deux poids et deux mesures », regrette ce militant.
Cependant, Lutte Ouvrière n’entend pas pour autant arrêter de militer. Des discussions sont en cours pour qu’un rassemblement puisse se tenir sous une forme ou une autre. « Nous essayons de trouver des solutions. Nous allons nous battre pour cela, même si nous n’avons peut-être pas les moyens d’autres sociétés privées », dit Lutte Ouvrière. L’attention du parti se porte également désormais sur la tenue du grand meeting de rentrée prévu le 16 novembre 2020.