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SOURCE : Robin Goodfellow
Au long de son histoire, l’espèce humaine a subi nombre d’épidémies dévastatrices, par exemple, les maladies épidémiques du néolithique, la peste d’Athènes, l’épidémie de variole dans l’Empire Romain et l’Egypte, la peste noire au moyen âge, la grippe espagnole, le typhus dans la révolution russe … Si les communautés primitives ont subi des maladies infectieuses, la contagion était limitée du fait de l’isolement relatif des communautés. Cependant, dès le néolithique, la domestication des animaux modifie leur relation avec l’espèce humaine. L’accroissement de la productivité de l’agriculture permet la création de villes tandis que les différentiations sociales s’exacerbent et que des classes sociales aux intérêts antagoniques se forment. Les premières épidémies apparaissent alors en relation avec les sociétés de classes ; les intérêts immédiats des classes dominantes sont devenus le moteur de la production. Elles agissent sans se soucier des conséquences indirectes et futures de leurs actions sur la nature. L’épidémie actuelle n’est donc pas un phénomène spécifique au mode de production capitaliste, mais celui-ci amplifie dramatiquement ses conséquences sur l’ensemble de la planète.