Bolivie : « Le pays est de nouveau aux mains de l’oligarchie historique »

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SOURCE : NPA

Entretien. Sociologue et docteur en sciences politiques de la Faculté latino-américaine des sciences sociales (Flacso), Fernando Mayorga expose les traits actuels de la situation bolivienne et du scénario politique à l’approche de l’élection présidentielle du 3 mai 2020.1

L’État plurinational, qui vient d’avoir 14 ans, est-il en danger ?

Modifier l’État plurinational [la nouvelle Constitution politique de l’État plurinational a été adoptée en février 2009] en tant qu’entité constitutionnelle nécessiterait la tenue d’une assemblée constituante et cela ne semble pas possible aujourd’hui. Il est vrai que Carlos Mesa Gisbert [président de la Bolivie d’octobre 2003 à juin 2005, il fut vice-président lors du deuxième mandat de Gonzalo Sánchez Lozada du 6 août 2002 au 17 octobre 2003 ; ce dernier dut démissionner suite aux deux massacres de manifestants, en février et en octobre 2003] préfère revenir à la République. Quant à Fernando Camacho [d’extrême droite, avocat, homme d’affaires et président du Comité civique pro Santa Cruz, il a mené les mobilisations contre Morales au nom du « Christ rédempteur »], il est enclin, lui, à parler d’un nouveau fédéralisme. Les nouvelles autorités, post-mai 2020, devront continuer avec l’État plurinational. Mais s’ils ne peuvent pas changer ce nom, il est vrai qu’aujourd’hui le pays est en régression dans ses politiques publiques et est revenu aux mains d’une oligarchie historique.


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