“Politique de la terreur contre des élus CGT”, par Aude Lancelin

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : QG

Menacés de révocation pour « faute lourde », des responsables syndicaux comparaissent demain en entretien disciplinaire suite à la grève. Deux rassemblements sont prévus pour les soutenir ce lundi 3 février à 11h aux dépôts de Vitry et de Flandre

Afin de précipiter la fin du mouvement de grève générale, les autorités font le choix de la répression tous azimuts. Demain, lundi 3 février, dans deux dépôts distincts, à la même heure, deux figures bien connues de la CGT à la RATP se voient ainsi convoquées pour un entretien préalable en vue de mesures disciplinaires « pouvant aller jusqu’à la révocation pour faute lourde ». Cette politique de la terreur ne frappe pas au hasard. Les deux dépôts en question, celui de Vitry et celui de Flandre à Pantin, sont des fiefs puissants de la CGT, où les militants ont été particulièrement mobilisés durant la grève. Les deux élus convoqués sont des personnalités appréciées, des « meneurs » aux yeux de leurs directions, qui se sont évidemment montrés très actifs depuis le 5 décembre.

Le premier d’entre eux, Ahmed Berrahal, 41 ans, secrétaire général de la section CGT à Flandre, est salarié de la RATP depuis seize ans. La violence du combat syndical, il la connaît bien, lui qui a fait l’objet de plusieurs procédures au fil des ans, toutes gagnées aux prud’hommes. Cette fois, il se voit reproché d’avoir participé à plusieurs dates de blocage pendant la grève, et d’avoir « insulté » un responsable, ainsi que des collègues non grévistes sollicités par la direction contre lui. (Voir sa lettre de convocation pour le 3 février plus bas en annexe, NDLR) Autant de faits qu’il dément, fort de sa longue expérience syndicale. « Je ne me serais jamais mis en faute. Je connais la loi sur le bout des ongles. Il y a des huissiers sur place lors des piquets de grève, nous le savons tous. »


Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut