LE PRÉFET GROSS-PARIS

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SOURCE : Lundi matin

Se souvenant de l’ancien système de la flétrissure infligée aux prostituées et celui du marquage des esclaves fugitifs, monsieur le préfet pensa à l’adapter aux conditions modernes. L’idée lui était venue à partir d’un constat. Il avait remarqué que ses agents avaient une forte propension à contrôler en priorité les personnes mutilées. Cela s’expliquait aisément, car celles-ci avaient été défigurées par ces mêmes policiers ou leurs collègues, supposément dans des contextes d’affrontement. Il s’ensuivait qu’un œil en moins ou un renflement caractéristique faisait du sujet un effronté. En conséquence de quoi, il était systématiquement arrêté, si bien que commissariats et tribunaux voyaient défiler un ratio insolite de mutilés. C’était logique.


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