Stations de ski mobilisées : “Sauvons nos emplois, nos villages, nos avenirs !”

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SOURCE : NPA

 

Samedi 15 février, dans notre département des Pyrénées-Orientales et dans le cadre d’une journée de grève nationale à l’appel de la CGT et de FO, les saisonnierEs des quatre stations de ski en grève se sont rassembléEs sur la route à l’entrée de la commune de Formiguères (100% de grévistes !) pour manifester contre les « réformes » des retraites et de l’assurance-chômage.

Distribution de tracts pour informer les touristes montés en voiture et… de friandises pour faire patienter agréablement les enfants. Accueil globalement très sympathique à l’égard des revendications et de l’action des saisonnierEs qui sont particulièrement victimes de ces deux contre-réformes néolibérales. Comme l’a rappelé la déléguée CGT des remontées mécaniques, « comment vivre avec une retraite calculée sur l’ensemble de nos carrières dans une région où la moyenne d’âge pour la signature d’un CDI est à plus de 35 ans ? Comment vivre avec une minuscule retraite dans une région bercée par le tourisme et où le coût de la vie est deux à trois fois plus élevé qu’en plaine ? La réforme du chômage est annonciatrice de la fin de la saisonnalité. Six mois de cotisations pour ouvrir des droits ? Une saison de six mois… ça n’existe pas !»

Avec la réforme de l’assurance-chômage, c’est en effet désormais six mois de travail sur 24 mois qui seront nécessaires pour ouvrir des droits (au lieu de quatre sur 28 mois, comme avant le 1er novembre 2019). Alors que les saisons d’activité hivernales raccourcissent du fait du réchauffement climatique (des stations ont même dû fermer) et que les saisons d’activité estivales dépassent rarement un mois et demi ! Sans oublier le nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (le SJR – qui va prendre en compte aussi les jours non travaillés pour déterminer le montant de l’allocation). Une chute annoncée des allocations qui va jeter dans la misère nombre de saisonnierEs, déjà particulièrement précariséEs, qui savent pertinemment que, hors saisons touristiques, ils/elles ne trouveront pas d’emploi en CDI ou CDD pas plus dans les montagnes que dans la plaine, ravagées par le chômage.


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