🎬 “Les quartiers ont servi de laboratoire à la violence d’État et à la violence policière”

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SOURCE : Regards

Après un week-end encore marqué par des violences policières, Ludivine Bantigny, historienne et co-initiatrice d’un appel à la création d’une assemblée de riposte contre les violences d’État, et Amal Bentounsi, porte-parole d’Urgence notre police assassine, sont les invitées de #LaMidinale.

« Les quartiers ont servi de laboratoire à la violence d’Etat et à la violence policière »

ET À LIRE…

 Sur les violences policières 
« Ça fait un certain temps qu’on ne peut plus parler de bavure. Il s’agit d’une violence structurelle et c’est pour ça qu’on parle de violences policières mais aussi de violences d’Etat. »
« Il y a une prise de conscience qui se généralise parce de plus en plus de secteurs sont touchés par les violences policières. »
« Le terme de violence policière s’est généralisé et les médias l’utilisent souvent lors du maintien de l’ordre à l’occasion des manifestations. »
« Les violences policières dans les quartiers sont systémiques. »

 Sur la prise de conscience des violences policières 
« Il y a une prise de conscience de la population sur les violences policières. »
« Il y a une forme d’injustice et on ne peut qu’être d’accord avec ceux qui dénoncent les violences. »
« Tous les policiers ne sont pas à mettre dans le même sac (…). Il est difficile pour certains policiers de dénoncer certaines pratiques puisqu’ils sont mis au placard ou subissent certaines pressions. »
« Il ne faut pas jouer avec les mots : on a mis beaucoup trop de temps pour dire les choses et parler de violences policières. »

 Sur l’assemblée de riposte contre les violences d’Etat 
« Il ne s’agit pas que des violences policières : on dénonce aussi à travers notre démarche, les violences judiciaires, les violences carcérales, administratives. Donc on parle de violence d’Etta. »
« Les cibles s’étendent à tous les opposants au régime avec des mesures liberticides. »
« On veut pointer du doigt la supposée « légitimité » de la violence policière. »
« Il est certain que l’Etat détient le monopole de la violence légale d’Etat – au sens où c’est l’Etat qui produit la loi et qui produit aussi ces violences-là – mais ce qu’on veut battre en brèche c’est sa légitimité. On veut casser le mythe selon lequel cette violence là qui s’accompagne d’une violence sociale, n’a pas de légitimité. »
« L’objectif c’est une assemblée, ça n’est pas un meeting. »
« On doit réfléchir au rapport entre racisme et violence d’Etat. »
« Il y a quelques années, je reléguais le mot fascisme à la perspective historique. Aujourd’hui, cette question me semble posée. Elle est majeure. »
« Cet appel est aussi une manière de conjurer nos propres peurs : il y a de plus en plus de personnes qui ont peur d’aller manifester. »

 Sur la violence dans les quartiers 
« Les quartiers ont servi de laboratoire à cette violence d’Etat, à cette violence policière. »
« De nombreuses victimes ont perdu un oeil dans les quartiers sans qu’il y ait eu une médiatisation aussi importante que celles pour le maintien de l’ordre dans les manifestations. »
« Ce qu’on essaie de faire c’est de rappeler la genèse de la violence d’Etat. Bien avant les quartiers, on peut parler du 17 octobre 1961 et tout ce qui s’est passé après la guerre d’Algérie. » 
« Il faut s’organiser et trouver des solutions ensemble. »
« Le ministère de l’Intérieur protège ses brebis galeuses, ses propres salariés. »

 Sur les réponses des associations 
« Il faut faire condamner les policiers quand ils doivent l’être. »
« Il faut faire abolir l’usage des armes létales et des techniques d’immobilisation. »
« Il faut porter la question de l’IGPN : c’est une instance qui n’est pas indépendante. »
« On a créé l’application UVP (Urgence Violences Policières) : c’est le résultat de nombreuses années d’observation de la police française. Il est difficile de poursuivre les policiers en justice et de les faire condamner par manque de preuve. »
« Il faut que les policiers comprennent qu’ils sont surveillés. »
« Les pouvoirs publics ne nous proposent rien. L’outil que l’on a créé va permettre de filmer les policiers en cas de violences avérées des forces de l’ordre (…). Les policiers ne pourront plus effacer les images qui sont dans les téléphones portables, elles seront directement intégrées et traitées sur notre plateforme. » 
« On va créer une surveillance citoyenne de la police. »


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