Témoignage d’un Morbihannais de 73 ans atteint par le coronavirus

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SOURCE : France bleu

Depuis midi ce mardi 17 mars, le confinement est une réalité pour l’ensemble des Français. Nous avons joint Jean-Denis, un Morbihannais de 73 ans, porteur du coronavirus. Il vient de rentrer chez lui et témoigne sur la maladie “c’est une saleté, je ne souhaite ça à personne”.

Homme âgé subissant un dépistage COVID-19. (Illustration)
Homme âgé subissant un dépistage COVID-19. (Illustration) © Maxppp – Maxppp

Jean-Denis a 73 ans. Ce retraité morbihannais a contracté le coronavirus début mars. “Une saleté de maladie” comme il la décrit, la voix tremblante mais le verbe aiguisé. Après une dizaine de jours passés à l’hôpital il a pu rentrer chez lui ce lundi 16 mars. Il a accepté de témoigner, pour remercier le corps médical, rendre compte auprès des gens de la douleur infligée par le virus, et inciter les Français à respecter les mesures de confinement.

Je ne souhaite à personne d’attraper ça, c’est une saleté le coronavirus. 

On est dans la vie courante, on pense y échapper, jusqu’au jour où on l’attrape.” Jean-Denis ne sait pas comment il a  été infecté par le coronavirus. Peut-être en discutant dans la rue avec des gens de son entourage. “J’ai ressenti de la fièvre et une gêne respiratoire début mars, mais je n’ai contacté mon médecin que deux trois jours plus tard. C’est quelqu’un de très compétent. Il a détecté un problème aux poumons, une pneumopathie, et c’est avec ça que je suis parti à l’hôpital. On m’a fait des tests, 48h après, j’ai eu le résultat.”

Le résultat est positif. Jean-Denis explique avoir ressenti une forte gêne. “Vous le ressentez très fortement, vos poumons sont pris, avec des difficultés à respirer.” A l’hôpital de Vannes il est placé sous respirateur artificiel. Sa température grimpe à 40°C pour ne redescendre qu’à 39 ou 38°C. “Non seulement ça vous flanque des fièvres terribles, mais accessoirement ça vous envahit les poumons, et après c’est la descente aux enfers. Si en plus, vous avez une pathologie antérieure, comme le cœur, le diabète, quelque chose qui déconne et qui affaiblit votre corps, ça va être difficile de remonter la pente.”

Le retraité raconte une fatigue généralisée. “Les gens que je voyais à la télé sortir de chez eux n’ont pas l’air de se rendre compte mais c’est vraiment une saleté de maladie. Il faut faire passer le message, faites excessivement attention.” A l’hôpital il subit une batterie de tests, matin et soir. Il est même réveillé la nuit. Il évoque aussi les multiples perfusions.

J’ai un profond respect pour le corps médical.

Au bout d’une dizaine de jours, cet ancien assureur a finalement pu sortir. “Vous êtes une chiffe molle, vous n’avez plus de ressort, votre charme habituel qui donne votre ressort quotidien, vous ne l’avez plus, et quand bien même vous essayez de lutter, c’est très difficile.” Le septuagénaire tient à remercier celles et ceux qui ont pris soin de lui.”Les infirmiers, les infirmières, les personnels soignants, les médecins qui essaient de combattre la maladie sont fantastiques, ce sont des gens extraordinaires. Les héros ce sont eux. J’ai un profond respect pour le corps médical.”

Jean-Denis a bien cru qu’il allait mourir. “Quand je suis sorti de chez moi avec l’ambulance, je n’étais pas capable de me tenir debout, je me tenais aux meubles pour éviter de tomber par terre…” De retour à la maison, auprès de sa femme, il doit resté confiné. Encore très affaibli, il doit prendre de nombreux médicaments. “J’ai des médicaments sous forme antibiotique à prendre et des vitamines à consommer. Mon message : tenez-vous loin du coronavirus. C’est une saleté de maladie !


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