AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.
SOURCE : NPA
La presse rend largement compte de la lettre ouverte de salariés du site Renault de Lardy qui dénoncent leur obligation de travailler sur place à 250 salariés au lieu d’observer le confinement de lutte contre le coronavirus.
Le texte de la dépêche AFP qui rend compte de l’initiative
Des salariés du centre technique du groupe Renault à Lardy (Essonne) ont dénoncé vendredi dans une lettre ouverte l’obligation qui leur est faite de travailler sur place, au lieu d’observer le confinement de lutte contre le coronavirus. Soutenus par les syndicats CGT et SUD de Lardy, les signataires précisent dans leur lettre que « plus de 250 » personnes sont ainsi « obligées de venir chaque jour sur ce site » d’ingénierie.
« Pourtant, nos activités ne sont absolument pas de première nécessité pour la population puisque nous travaillons sur le développement de véhicules ou des moteurs qui seront produits dans plusieurs mois », soulignent les auteurs de ce texte, transmis à l’AFP.
En outre, en raison d’une désorganisation, « nous sommes parfois obligés de venir sur le site sans même avoir de travail à effectuer », protestent les signataires, qui réclament « la suspension des activités ».
Ces personnels sont des salariés du groupe Renault ou des entreprises prestataires Segula, AVL, FEV, Actemium et MCA, selon cette lettre.
« La majorité d’entre nous effectue des travaux manuels, notre travail n’est donc pas compatible avec le télétravail », ajoutent les signataires. Ces salariés disent être « en contact avec des dizaines de personnes, voire plus, pendant plusieurs heures par jour ».
« Nous nous sentons traités comme du bétail, à qui l’on oblige de prendre le risque quotidien d’attraper ce virus et aussi de contaminer notre famille, dont des personnes fragiles », s’alarment-ils.
En matière de prévention, « plusieurs d’entre nous ont dû menacer d’exercer leur droit de retrait pour obtenir des protections de base (gants, masques, produits de désinfection, etc.) ». Mais « il nous est impossible d’éviter les contacts avec d’autres salariés pendant des heures tous les jours » et certains utilisent les transports en commun.
Les signataires jugent aussi « anormal » d’utiliser du matériel de protection « pour des activités loin d’être prioritaires », alors qu’une « pénurie » frappe « les secteurs de première nécessité face à l’épidémie ».