Assiste-t-on à la renaissance de la république populaire du Yemen ?

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SOURCE : Blog de Nicolas Maury

Pendant très longtemps il a existé deux républiques au Yémen. L’une au nord avec la République arabe du Yémen (d’obédience islamique) et l’autre au sud, la République démocratique populaire du Yémen, seul État arabe ayant opté pour un régime de démocratie populaire et communiste. 

La cruelle guerre civile qui ravage le Yémen, opposant les rebelles Houthis du nord et la coalition meurtrière menée par l’Arabie saoudite, causant des pertes humaines extrêmement lourdes, voit la renaissance d’un fort mouvement indépendantiste sud-yéménite organisé par le Conseil de transition du Sud. 

Ce Mouvement du Sud (Al-Hirak), coalition rassemblant des marxistes, des anciens de la République démocratique populaire du Yémen, des socialistes du YSP et des salafistes, prône la refondation d’un état indépendant sur la base du Sud-Yemen

Au Yémen, les séparatistes déclarent l’autonomie du sud du pays

Les séparatistes du sud du Yémen ont déclaré l’autonomie de celui-ci, malgré un accord de paix avec le gouvernement. Une annonce qui s’ajoute au long conflit entre les rebelles Houthis du nord et la coalition menée par l’Arabie saoudite. 

Des séparatistes yéménites ont déclaré l’autonomie de la partie sud du pays déchiré par la guerre, brisant l’accord de paix conclu avec le gouvernement en exil à Aden (sud). Le Conseil de transition du Sud (STC) a accusé ce dernier de ne pas avoir rempli ses obligations et d’avoir «conspiré» contre la cause du Sud. «Le STC déclare l’autonomie dans le sud à partir de minuit, le samedi 25 avril 2020, et un comité d’autonomie commencera ses travaux sur la base d’une liste de tâches assignées par la présidence du Conseil», ont déclaré les séparatistes dans un communiqué.

Cette annonce intervient alors que la coalition dirigée par l’Arabie saoudite, qui soutient le gouvernement dans sa bataille contre les rebelles Houthis appuyés par l’Iran, a prolongé un cessez-le-feu unilatéral visant à freiner la pandémie de coronavirus. Les Houthis, qui contrôlent une large partie du nord, dont la capitale Sanaa, ont rejeté l’accord de paix.

Le conflit, qualifié par les Nations unies de pire catastrophe humanitaire au monde, a tué des dizaines de milliers de civils au cours des cinq dernières années. Les séparatistes du sud du Yémen, mobilisés depuis longtemps pour l’indépendance, avaient signé en novembre un accord de partage du pouvoir avec le gouvernement à Ryad. Cet accord mettait fin à une bataille pour le Sud qui les avait vu prendre le contrôle de la deuxième ville du pays, Aden.

Ce pacte a très vite volé en éclat, car de nombreuses mesures clés n’ont pas été appliquées, notamment la formation d’un nouveau gouvernement comprenant des représentants des sudistes, ainsi que la réorganisation des forces militaires.

AFP

Pour comprendre la situation au Yémen et dans la République démocratique populaire du Yémen :

Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4


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