Avant la seizième vague

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : Monde diplomatique

Surveillance

« L’épidémie de Covid 19 questionne comme jamais dans l’ère moderne les libertés civiles et le droit à la vie privée. Et pourtant, personne ne se pose cette question. À mesure que l’autoritarisme se répand, que les lois d’urgence prolifèrent, que nous sacrifions nos droits, nous sacrifions aussi notre capacité à stopper le glissement vers un monde moins libéral et moins libre. Croyez-vous vraiment que, lorsque la première vague, la deuxième vague, la 16e vague du coronavirus seront un souvenir oublié depuis longtemps, ces moyens de surveillance ne seront pas conservés ? Que ces ensembles de données ne seront pas stockés ? Quel qu’en soit son usage, nous sommes en train de bâtir l’architecture de l’oppression. »Edward Snowden, interview à Vice.com, 10 avril 2020.

Comme avant

Dans Le Journal du dimanche du 19 avril 2020, M. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, suggère ce qui interviendra une fois la crise sanitaire apaisée :

« La France va sortir de ce choc avec une dette publique accrue d’au moins 15 points de PIB [produit intérieur brut], à 115 %. Dans la durée, il faudra rembourser cet argent. Le retour de la croissance par notre travail y contribuera. (…) Nous devrons également, sans freiner la reprise à court terme, traiter ce qui était déjà notre problème avant la crise : pour le même modèle social que nos voisins, nous dépensons beaucoup plus. Donc il faudra viser une gestion plus efficace, d’autant que les Français ne souhaitent pas payer plus d’impôts. L’Allemagne peut répondre massivement au choc actuel parce qu’elle a su diminuer sa dette quand cela allait mieux. »

Autoprescription

À l’annonce du prolongement du confinement pour les personnes âgées et fragiles au-delà du 11 mai 2020, l’essayiste libéral Alain Minc, concerné par la mesure, défend « les principes de notre Sécurité sociale qui veulent qu’il y ait égalité de tous les malades devant la médecine » et fustige « un système d’assurance où, au lieu de trier les populations par l’argent comme aux États-Unis, on les trie par l’âge ».France Info, 16 avril 2020.


Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut