12 mesures d’urgence pour que ce ne soit pas aux travailleurs de payer la facture de la crise

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : Révolution permanente

Alors même que nous sommes loin d’en avoir fini avec la crise sanitaire engendrée par la pandémie du Coronavirus, une autre crise pointe son nez, celle de l’économie, et menace d’entraîner des millions de travailleurs dans le chômage et la précarité. Ce n’est pas néanmoins une fatalité que ce soit aux travailleurs de payer la facture.

Depuis Révolution Permanente nous avons avancé, depuis le début de l’épidémie en France, de nombreuses propositions pour faire face à la crise sanitaire, à l’opposé de la gestion catastrophique et policière de celle-ci par le gouvernement : des tests massifs avec confinement des personnes contaminées jusqu’à la réquisition de l’ensemble des établissements de santé privés, laboratoires pharmaceutiques et usines de matériel sanitaire, en passant par la reconversion sous contrôle ouvrier d’une partie du parc industriel pour répondre aux besoins en termes de respirateurs et masques.

Aujourd’hui, face à la volonté affichée par le gouvernement, sous la pression du Medef, de déconfiner, à compter du 11 mai, une partie importante des travailleurs en envoyant pour cela leurs enfants à l’école, nous continuons à affirmer qu’en l’absence de tests massifs et de masques pour tous, cette décision est totalement irresponsable et risque d’engendrer un nouveau pic de l’épidémie à l’heure où les hospitalisations pour le COVID-19 commencent à peine à baisser. D’autant plus dans le contexte où, selon Edouard Philippe lui-même, « il va falloir apprendre à vivre avec le virus » dans l’attente d’un hypothétique vaccin qui ne sera, dans tous les cas, pas disponible avant un an, si l’on en croit les différentes prévisions.

Mais au-delà même des questions sanitaires, la menace qui commence à s’élever sur la tête de millions de travailleurs est celle d’une crise économique sans précédent depuis celle des années 1930. Avec une chute prévue de 8% du PIB cette année, prévision qui pourrait encore s’aggraver, on peut déjà s’attendre à ce que le patronat cherche à préserver ses profits en faisant payer la crise aux travailleurs, par des fermetures d’entreprises, des vagues de licenciements dits économiques, des attaques aux acquis du mouvement ouvrier (congés, salaires, temps de travail, etc.). De ce point de vue, ce qui est d’ores et déjà en train de se passer chez Daher, sous-traitant du secteur aéronautique qui annonce le licenciement de 3300 travailleurs en pleine crise sanitaire, aura tendance à devenir la règle et non pas l’exception.

Pour avoir un point de comparaison, après la crise de 2008 le PIB de la France a reculé de moins de 4% au total (quatre trimestres de récession entre 2008 et 2009) et cela a tout de même engendré de nombreuses fermetures d’usines, et ce malgré la lutte acharnée des ouvriers d’usines comme Continental, Molex, Philips, Caterpillar, pour n’en citer que quelques-unes. Même là où les ouvriers ont pu, par leur lutte, arracher des indemnités extra-légales relativement élevées, le bilan social a été très lourd, avec beaucoup de travailleurs qui se sont vite trouvés dans la plus grande précarité, arrivant parfois à commettre des actes désespérés (14 suicides pour la seule usine de Continental Clairoix).

Pourtant, les travailleurs ne sont pas responsables de la crise économique qui vient, pas plus qu’ils ne l’étaient pour celle de 2008, et ce serait absurde de faire peser ses lourdes conséquences sur le segment le moins favorisé de la population et qui est par ailleurs celui qui se trouve aujourd’hui sur le front, en train de produire des denrées essentielles (et parfois aussi des denrées non-essentielles, malheureusement) à la société, au péril de leur vie et de celle de leurs proches.

Dans un contexte où, en plus, du moins jusqu’à la découverte d’un vaccin, nous allons devoir vivre avec le COVID-19, l’explosion du chômage et de la précarité laissera des centaines de milliers, voire des millions de travailleurs beaucoup plus exposés au virus, comme c’est déjà le cas aujourd’hui pour les sans-abris, les sans-papiers, les travailleurs au noir qui se sont retrouvés sans revenus du jour au lendemain et qui ne vivent aujourd’hui que grâce à des réseaux de solidarité qui se sont créés au sein même des classes populaires dans de nombreuses villes.

Il est donc urgent aujourd’hui d’avancer des solutions pour que ce ne soit pas aux travailleurs de payer la facture de la crise sanitaire et économique :

1. Interdiction des licenciements et de toute baisse des salaires ou augmentation du temps ou de la charge de travail. Partage du temps de travail pour en finir avec le chômage.

Il faut abroger immédiatement les ordonnances du 23 mars 2020 qui prévoient la semaine travail de 60 h et la journée de 15 h, ainsi que la remise en cause du repos dominical et des congés payés. Dans le même sens, la réforme des retraites qui vise à rattacher nos pensions à un PIB en chute libre doit être définitivement retirée et les réformes précédentes qui ont détruit les services publiques (du transport ferroviaire aux hôpitaux) abrogées. Mais cela ne suffit pas : dans le contexte de la crise sanitaire, il est plus que jamais inadmissible que des travailleurs soient privés d’un emploi pendant que d’autres s’épuisent par de longues journées et de lourdes charges de travail. Il faut interdire tout de suite les licenciements, y compris pour les CDD et intérimaires, qui doivent avoir accès à un CDI. Puis, pour donner un travail à ceux qui sont déjà au chômage, il faut réduire le temps de travail de ceux qui ont un emploi. Si le capitalisme ne peut pas assurer aux travailleurs le seul droit qu’ils ont dans cette société, celui de se faire exploiter, qu’il périsse !

2. Occupation des entreprises qui ferment ou licencient massivement.

Face aux patrons qui, devant la crise, décideront de fermer des entreprises ou de licencier massivement, l’occupation de ces entreprises, de façon à garder la main sur l’outil de production, est une nécessité. C’est la première leçon à tirer du cas d’usines emblématiques comme Luxfer ou Famar qui, si elles n’avaient pas fermé en 2019, pourraient, en plus d’avoir sauvegardé les emplois, être aujourd’hui en train de fabriquer des produits essentiels pour répondre à la crise sanitaire.

3. Contrôle ouvrier sur les entreprises pour assurer le maintien des conditions de travail et le respect des mesures de sécurité et hygiène et, pour celles dont la production n’est pas essentielle, reconversion au service des besoins sanitaires.

Les travailleurs ne doivent pas accepter d’être de la chair à canon au service des bénéfices du patronat. Si les conditions de sécurité et hygiène ne sont pas assurées, les travailleurs doivent pouvoir imposer leur droit de veto et leurs exigences au travers des commissions de sécurité et hygiène intégrant l’ensemble des travailleurs volontaires, qu’ils soient ou non syndiqués, embauchés ou précaires. De même, ce serait absurde de se mettre en danger pour produire des choses non essentielles dans la période, comme des voitures ou des avions, alors que ces mêmes entreprises pourraient produire des respirateurs artificiels, des lits d’hôpital et autres choses utiles au combat contre l’épidémie. Les travailleurs des usines autogérées comme l’imprimerie Madygraf en Argentine ont fait la démonstration que les travailleurs sont capables de reconvertir eux-mêmes la production.

4. 300€ d’augmentation de salaires pour toutes et tous, SMIC à 1800€ nets et égalité salariale hommes-femmes.

La reconnaissance et les applaudissements ne suffiront pas à ceux qui se trouvent en première ligne avec des bas salaires. Pas plus que les primes ponctuelles que pourtant certains supermarchés remettent d’ores et déjà en cause après les avoir annoncées. La crise sanitaire a révélé à quel point les fonctions les plus utiles sont le plus souvent les moins bien rémunérées. Nous avons vu aussi que très souvent ces fonctions sont exercées par des femmes, pour des salaires en moyenne 18,5% plus bas que ceux des hommes selon l’INSEE. Il est temps de le corriger par une augmentation générale des salaires et un SMIC à 1800€ nets pour toutes et tous.

5. Gel des prix sur les denrées de première nécessité et mise en place de commissions de contrôle sur les prix, indexation des salaires au coût de la vie.

Nous avons tous constaté la montée des prix des denrées alimentaires ces derniers temps. Plus qu’à une situation de pénurie, cela correspond plutôt à une augmentation des marges de bénéfice des grandes surfaces, qui sont d’ores et déjà parmi les grands gagnants de la crise sanitaire et de la fermeture des marchés de quartier imposée par le confinement. Des comités de voisins devraient s’organiser pour surveiller les prix et l’Etat devrait imposer un gel pour tous les produits de première nécessité. Et si augmentation du coût de la vie il y a, le minimum serait que les salaires suivent au travers d’un mécanisme d’indexation sur le taux de l’inflation.

6. Allocation universelle à la hauteur du SMIC pour tous ceux qui se retrouvent sans revenus ou avec des pertes considérables, gratuité des transports et de l’accès à internet, suspension des loyers et des factures d’eau, gaz et électricité pour les plus précaires. Echelonnement des crédits (et annulation pour les plus démunis) et suppression des frais bancaires.

Dans les quartiers populaires, la crise sociale prend des allures dramatiques. Privés de leur travail informel, de l’accès aux cantines scolaires, de nombreux travailleurs se retrouvent dans une situation de misère absolue, et ne mangent souvent que grâce aux réseaux de solidarité organisés par les voisins. L’Etat doit immédiatement leur fournir les moyens de survivre et leur enlever toutes les charges sur les services essentiels. Si on l’a fait pour des entreprises, pourquoi on ne le ferait pas pour les personnes les plus fragiles et précaires ?

7. Régularisation de tous les sans-papiers, fermeture des centres de rétention, retrait des troupes impérialistes françaises de l’ensemble de l’Afrique et du Moyen-Orient.

Les sans-papiers et les migrants sont parmi les premières victimes de la crise sanitaire. Souvent privés de leur travail, ils se retrouvent entassés dans des foyers et logements insalubres, côtoyant parfois des personnes malades et empêchés de sortir par la gestion policière du confinement qui menace de les arrêter et de les envoyer en centre de rétention, eux-aussi foyers de contamination. Des pays comme le Portugal ont pris la décision de régulariser (de façon temporaire, hélas) tous les sans-papiers comme un moyen de faire face à la crise sanitaire. La France devrait en faire de même, et ce de façon définitive, avec la fermeture, en conséquence, de tous les centres de rétention. Puis, pour attaquer le problème par sa racine, c’est-à-dire le pillage et l’oppression impérialistes qui poussent des millions de personnes à quitter leurs pays, dans un contexte où il est désormais clair que l’armée est un vecteur important de contamination, il faudrait retirer immédiatement et de façon définitive l’ensemble des troupes françaises d’Afrique et du Moyen-Orient.

8. Réquisition des logements vides et des hôtels pour permettre à tous de se mettre à l’abri correctement face au virus, plan de travaux publics pour construire des logements sociaux et en finir avec le mal-logement.

Jamais le mal-logement n’a été un drame aussi important que face à une situation de pandémie et de confinement. Ce n’est pas du tout pareil d’être confiné dans une maison avec jardin que dans un micro-appartement surpeuplé et insalubre. C’est d’ailleurs un véritable problème sanitaire car ces logements deviennent de véritables clusters familiaux. Ce n’est pas pourtant les moyens qui manquent dans un pays avec un nombre incalculable de logements vides, en plus des hôtels, face à la quasi-absence de touristes. La réquisition de ces logements et chambres d’hôtel s’impose comme une mesure urgente, à la fois pour donner des conditions dignes de confinement aux gens, mais aussi dans l’objectif d’isoler les personnes contaminées, de façon à contenir l’extension de l’épidémie. A moyen terme, un plan de travaux de construction de logements sociaux aurait le double avantage d’apporter une réponse de fond au problème du mal-logement et de créer des emplois.

9. Ouverture des livres de comptes des entreprises qui licencient, rétablissement de l’impôt sur les grandes fortunes, récupération de tout l’argent donné via le CICE à des entreprises qui licencient, augmentation des amendes pour les grands fraudeurs du fisc et des moyens pour en finir avec l’évasion fiscale.

Comme toujours, patronat et gouvernement nous expliqueront que ce que nous demandons est impossible, qu’il n’y a pas d’argent. Or, si on ne prend que l’année 2019, les entreprises du CAC40 ont obtenu presque 80 milliards d’euros de bénéfices et ont distribué 60 milliards d’euros aux actionnaires. A cela s’ajoutent 100 milliards d’évasion fiscale annuelle et les 20 milliards qui ont été offerts chaque année aux entreprises jusqu’en 2018 au titre du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE, remplacé après par d’autres formes de cadeaux fiscaux au patronat), pour ne pas parler des salaires stratosphériques de certains PDG ou encore des 5 milliards qu’apportait l’ISF chaque année. Si l’on ne prend que les 7 plus grandes banques françaises, leurs bénéfices s’élèvent à plus de 27 milliards d’euros pour la seule année 2019. La crise sanitaire a largement montré que dans cette société, les travaux les plus utiles sont souvent les moins rémunérés. Comme dit si bien le slogan « de l’argent, il y en a dans les caisses du patronat ! », et si les patrons veulent nous convaincre que ce n’est pas le cas, à eux de nous montrer la comptabilité des entreprises. Les travailleurs sauront largement établir un autre ordre de priorités pour les dépenses de chaque entreprise et de l’ensemble de la société.

10. Nationalisation sous contrôle des travailleurs de toutes les branches stratégiques de l’économie (santé et pharmaceutique, énergie, transports, agro-alimentaire, etc.). Priorité aux petits producteurs, artisans et commerçants, pas aux grands capitalistes.

L’industrie et les services essentiels à la vie sont une chose bien trop sérieuse pour être laissée entre les mains des capitalistes qui ne raisonnent qu’en termes de profits. Les travailleurs et les usagers sont les premiers intéressés à ce que ces entreprises répondent correctement aux besoins sociaux et sanitaires et sont, de ce point de vue, les plus à même de les gérer. Il ne s’agit pas bien entendu de racheter des entreprises en faillite, ce qui consisterait à socialiser les pertes après que les profits, eux, ont été privatisés par les actionnaires pendant de nombreuses années. Il s’agit, au contraire de nationalisations sans indemnité ni rachat, sous contrôle des travailleurs et au service des besoins de la population. En ce sens, le cadeau de 7 milliards que le gouvernement vient de faire à Air France et celui de 5 milliards pour Renault, et ce sans aucune contrepartie, constituent un véritable scandale. Entre temps des centaines de milliers de petits producteurs et éleveurs, artisans et commerçants, se trouvent pris à la gorge par les prêts bancaires, par les principaux groupes de la grande distribution et par les grandes entreprises. La priorité des aides et des crédits doit leur revenir, pas à ceux qui ont cumulé des milliards en bénéfices pendant des années.

11. Stop à la gestion répressive du confinement, la police hors des quartiers populaires !

L’Etat se sert du prétexte de la crise sanitaire pour renforcer son arsenal répressif, notamment dans les quartiers populaires, où les violences envers la population, et en particulier les jeunes, n’a cessé d’augmenter depuis le début du confinement, comme en témoignele cas emblématique de Villeneuve-la-Garenne. L’Etat et son gouvernement préparent ainsi l’appareil répressif dont ils auront besoin pour mater les révoltes à venir face à la catastrophe de leur gestion sanitaire. A leur gestion policière et autoritaire de la crise sanitaire, imposons l’auto-organisation solidaire des travailleurs comme cela se fait déjà dans certains quartiers ou à partir de l’action exemplaire des salariés d’un McDo de Marseille.

12. Contre l’union nationale, le virage autoritaire du régime et la méthode du gouvernement par décrets.

Ceux qui nous gouvernent craignent d’ores et déjà une réaction des travailleurs et des classes populaires. C’est pourquoi, en plus du développement de leur arsenal répressif, ils cherchent à confisquer tout parcelle de démocratie, avec la complicité ouverte des vieux partis du régime et celle, de façon plus dissimulée de la part d’organisations comme Europe Ecologie – Les Verts (EELV) avec leur proposition de « dialogue social de grande envergure sur l’avenir du pays » et de « Grenelle du monde d’après ». Un changement radical de ce régime de plus en plus autoritaire ne viendra pas non plus de pirouettes institutionnelles comme celle que propose le député de La France Insoumise (LFI) Éric Coquerel avec sa proposition de dissolution de l’Assemblée Nationale sous prétexte que celle-ci apparaît comme « quelque chose de politiquement plus atteignable que la démission du président de la République » et que « si on renvoyait la parole au peuple sur une future majorité parlementaire peut-être qu’on subvertirait un peu la question de la Vème République en mettant les législatives en priorité. » Une vraie politique démocratique et radicale impliquerait au contraire d’en finir avec les institutions de la V° République et de supprimer aussi bien la figure présidentielle que cette chambre réactionnaire qu’est le Sénat pour imposer un Assemblée Unique à laquelle siègeraient des élus révocables à tout moment et rémunérés à la hauteur du salaire moyen.

Face à la crise sanitaire et la dépression économique qui pointe son nez les directions syndicales ont, jusqu’ici, brillé par leur absence, quand elles n’ont pas directement cautionné des attaques contre les acquis du mouvement ouvrier. C’est pourquoi, si l’on veut imposer cet ensemble de mesures nécessaires pour faire en sorte que ce soient les patrons et les plus riches qui paient la crise et non pas les travailleurs il faudra, bien entendu, s’organiser, créer un rapport de forces, imposer la volonté de ceux d’en bas. Face à un système et à une épidémie de caractère mondial, il serait illusoire de chercher des solutions dans de petites réformes marginales d’un système pourri par essence.

De même que face à l’offensive de la grande bourgeoisie qui entend profiter de la crise sanitaire pour imposer un recul historique sur les droits et les conditions de vie des travailleurs de façon à augmenter sa compétitivité dans un scénario de rétrécissement du marché mondial, il serait illusoire de parier sur une forme de patriotisme économique qui ne ferait que renforcer le danger du nationalisme réactionnaire incarné par le Rassemblement National (RN) de Marine Le Pen. Seule la solidarité entre les travailleurs du monde entier pour en finir avec ce système global peut apporter une réponse de fond à un système qui nous mène tout droit vers la barbarie.

C’est pourquoi, en France, la seule réponse progressiste à la crise mais aussi à Macron et son monde serait celle d’un gouvernement des travailleurs et des secteurs populaires issu de la mobilisation révolutionnaire des masses et qui en finisse avec le capitalisme pour créer une autre forme de société, basée sur la socialisation et la planification démocratique de la production, une société communiste. Contrairement à la caricature bureaucratique qui a eu lieu dans les pays de l’Est et qui a été le résultat d’une contre-révolution interne, une société de ce type serait mille fois plus démocratique que tout ce qu’a pu produire le capitalisme et représenterait la seule façon de sauver l’humanité et la planète.

Pour cela il nous faut un grand parti révolutionnaire des travailleurs en France, relié à des partis du même type dans le monde entier par une organisation internationale. C’est le projet que porte le NPA/Révolution Permanente à travers la création de comités (pour l’instant virtuels, confinement oblige) ouverts à tous ceux qui souhaitent rejoindre ce combat.


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