Strasbourg : plusieurs milliers de jeunes vêtus de noir disent non au racisme

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SOURCE : L'Express

Des manifestants vêtus de noir à Strasbourg ce vendredi 5 juin 2020 (Photo by FREDERICK FLORIN / AFP)

“Le vrai virus, c’est le racisme”, “No justice, no peace”, “Stop racism” ou “Stop killing black people”, pouvait-on lire sur les pancartes ce vendredi place Kléber.

Plusieurs milliers de jeunes vêtus de noir se sont rassemblés ce vendredi soir au coeur de Strasbourg pour rendre hommage à George Floyd, dire non au racisme et dénoncer les violences policières, a constaté un journaliste de l’AFP.

Répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux, ils étaient 3500 selon la préfecture, de 4 à 5000 selon les organisateurs, réunis place Kléber, le coeur battant de la capitale alsacienne, devançant de nombreux autres appels à manifester lancés à travers la France pour samedi.

“Stop killing black people”

Sur des cartons confectionnés à la hâte et brandis par des dizaines de manifestants, ces mots: “le vrai virus, c’est le racisme”, “No justice, no peace” (pas de justice, pas de paix), “Stop racism” ou “Stop killing black people” (Cessez de tuer des Noirs).

“Black lives matter” (Les vies noires comptent) était-il aussi proclamé sur de nombreuses pancartes, reprenant le cri de ralliement du mouvement contre les violences racistes déclenché aux Etats-Unis par la mort de George Floyd, un Afro-américain de 46 ans qui a succombé lors de son arrestation, asphyxié par un policier à Minneapolis. Pour la plupart masqués, les jeunes de Strasbourg ont d’abord manifesté silencieusement avant que ne retentissent des salves d’applaudissements et que quelques-uns prennent la parole au mégaphone.

Des appels à manifester samedi contre les “violences policières” ont également été lancés dans plusieurs villes de France, comme à Paris, Bordeaux, Nantes, Limoges, Poitiers, Marseille ou Lille, malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes pour cause de crise sanitaire.

Mardi, une manifestation interdite par le préfet de police a rassemblé à Paris au moins 20 000 personnes à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, un jeune homme noir mort en 2016 après une interpellation par des gendarmes. “Justice pour Adama”, avait également écrit un manifestant strasbourgeois sur sa pancarte.

À Clermont-Ferrand, plusieurs centaines de personnes se sont également réunies ce vendredi peu après 18 heures sur une place du centre-ville à l’appel cette fois du collectif “justice et vérité pour Wissam El Yamni”, décédé dans cette ville en 2012 après son arrestation par la police dans des conditions controversées.


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