Le CPI(M) retrouve un soutien populaire dans les zones populaires du Bengale

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SOURCE : Blog de Nicolas Maury

Les émeutes de 2007 dans la région Nandigram ont permis l’éclosion du Trinamool Congress et le reversement du Left Front en 2011. 13 ans plus tard, dans cette même région de Nandigram, le Trinamool congress voit son leadership contesté par les habitants-habitantes en colère et placent de nouveau leur confiance vers le Parti Communiste d’Inde (Marxiste). 

C’est par les zones rurales que les communistes ont pu prendre le pouvoir en 1977, c’est par ces zones qu’ils ont perdu le pouvoir en 2011 et c’est de nouveau dans les zones rurales que le Parti communiste fait son retour en 2020. 

Traduction Nico Maury

Le CPI(M) retrouve un soutien populaire dans les zones rurales du Bengale
La Ministre en chef du Bengale, Mamata Banerjee, et le Trinamool congress, qui ont perdu le soutien populaire en raison de la corruption et de la mauvaise gestion des crises, essaient de garder leur visage lumineux. Mamata Banerjee a fait appelle à un stratège électoral Prashant Kishore et a dépensé des millions de roupies pour conserver le pouvoir et mobiliser davantage de personnes lors des prochaines élections. Dans le même temps, le soutien populaire croissant du CPI(M) et du Front de gauche, qui a soutenu le peuple face à l’adversité, est évident tout au Bengale, en particulier dans les zones rurales alors que frappe le Covid-19. Des rumeurs circulent dans l’État et au niveau national selon lesquelles le CPI(M) pourrait à nouveau diriger le Bengale. Dans de nombreux districts, les militants-militantes du Trinamool et du BJP retournent vers le CPI(M).

La corruption est endémique dans toutes les régions du Bengale. Les gens sont lassés de la mauvaise gestion et de la violence de Mamata. Au-delà, il y a la tragédie causée par l’épidémie de Covid-19. Des millions de personnes, qui ont tout perdu dans l’ouragan Amphan, sont en grande détresse. Le gouvernement ne voit pas leur souffrance. Il y a eu une réduction considérable des rémunérations. À cela s’ajoute l’augmentation des frais d’électricité. Le CPI(M) a constamment mobilisé contre les politiques anti-populaires des gouvernements comme sur la citoyenneté et de nombreuses autres questions populaires.

Pendant la période de covid-19, le Parti et le Front de gauche ont organisé une série d’agitations pour soutenir les revendications du peuple en maintenant la sécurité et les distances sociales. Plusieurs dirigeants ont été arrêtés, dont le secrétaire d’État du parti Suryakanta Mishra et le président du Front de gauche Biman Basu. Le parti a mis en place des cuisines communautaires et des lieux de secours dans tout l’État pour aider les personnes touchées par l’épidémie et les ouragans.

Après l’arrivée au pouvoir du Trinamool dans l’État, le CPI(M) et le Front de gauche ont été marginalisés. Aujourd’hui de nombreux bureaux du parti ont été rouverts avec l’aide de la population.

Les gens pendant la pandémie ont pris conscience que la gestion du Front de gauche était meilleure que la gestion violente et corrompue de Mamata Banerjee, et la prise de conscience que les militants du CPI(M) sont avec le peuple à tout moment, les ont fait changer d’avis.

Le peuple a également reconnu que le BJP essaie de diviser le peuple sur la base de la caste et de la religion.

Troublés par cela, Mamata Banerjee, le BJP et certains des médias qui leur chantent l’alléluia tentent d’empêcher le retour du CPI(M). Peu importe combien les actions du BJP scontre Mamata, il est sait que le véritable ennemi est le CPI(M). Cela se reflète dans la reprise des attaques contre les militants-militantes du CPI(M) à l’échelle de l’État. En l’espace de trois mois, quatre militants du CPI(M) ont été tués et plusieurs autres ont été blessés dans les violences du Trinamool. C’est parce que les militants-militantes du parti prennent l’initiative d’aider les personnes qui souffrent de l’épidémie de Covid et du cyclone. Des millions de personnes qui ont séjourné dans d’autres États ont perdu leur emploi et sont rentrées. Mamata Banerjee est également secouée par l’agitation dirigée par le Parti communiste qui réclame un emploi et une protection pour les familles affamées. La réponse de Mamata Banerjee a été d’accuser le CPI(M) d’agitation pour créer des émeutes contre elle.

L’ouragan a tué de nombreuses personnes et causé d’importants dégâts. Il y a eu une grosse fraude dans la distribution des secours. Les dirigeants-dirigeantes et militants-militantes du Trinamool ont extorqué de l’argent en falsifiant des certificats et des listes. Des personnes en colère ont vandalisé des bureaux du Trinamool, des maisons de dirigeants et des bureaux de panchayat à plusieurs endroits. Des affrontements ont éclaté entre la population et la police à plusieurs endroits. Craignant l’indignation publique, de nombreux dirigeants-dirigeantes et militants-militantes ont fui. La grande majorité des panchayats sont sous le contrôle du Trinamool. La corruption y est endémique. Bien que Mamata Banerjee ait menacé certains des dirigeants de son parti, responsable de la corruption et pour éviter la colère du peuple.

Les régions de Nandigram et Khejuri dans l’est de Medinipur, qui étaient contrôlées par le Trinamool, sont également furieuses. C’est exactement le contraire des émeutes de Nandigram qui ont aidé le Trinamool à prendre le pouvoir au Bengale. Les gens comptent maintenant sur les militants du CPI(M) qui sont venus à leur aide lors de la catastrophe. Les chefs-cheffes de parti et les militants-militantes qui ont dû fuir le pays il y a 11 ans en raison des émeutes reçoivent un accueil chaleureux dans les régions de Nandigram et de Khejuri. Le Trinamool tente de créer une barrière mais les gens y font face de manière organisée.

Mamata Banerjee a nommé la personne morale de Prashant Kishore pour tenter de restaurer son image brisée. Pour cela il sillonne l’État, fait face à une grave déception. Il n’a pas pu évincer le CPI(M). Il a dû baisser la tête de honte face à la ferme détermination des dirigeants-dirigeantes et militants-militantes du Parti communiste.

Correspondant spécial à Kolkata
Deshabhimani, organe central du Parti Communiste d’Inde (Marxiste) du Kerala


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