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SOURCE : Slate
Rédiger à la main est une manière efficace d’aider le cerveau à extraire et à retrouver des informations. C’est d’ailleurs dès leur plus jeune âge, à l’école primaire, que les élèves apprennent à former de belles lettres en écriture cursive. Avec le temps, un enfant devient capable de rédiger rapidement et lisiblement. Son aisance en matière d’écriture manuscrite s’en ressent. Une fois cette fluidité acquise, il peut mobiliser les exigences cognitives que demande la prise de notes.
Grâce à l’écriture manuscrite, toute personne qui se trouve en situation d’apprentissage étudie de manière active et de façon productive. Pourtant, les années passant, de plus en plus d’étudiant·es troquent leurs stylos et leurs calepins pour des claviers d’ordinateurs. Dénigrer l’usage des écrans n’est pas le sujet. Dans une ère comme la nôtre où la communication numérique ne cesse de croître, savoir se servir d’un clavier sans même y réfléchir est une compétence primordiale.
Cependant, saisir ses textes en les tapant reste un acte extrêmement monotone, qui fait appel à un geste répétitif et identique. L’écriture manuscrite, parce que ses sensations tactiles sont nombreuses et variées, crée un neurocircuit entre la main et le cerveau.
Rédiger à la main pour lutter contre la prise de notes «non générative»
Malgré la rapidité des doigts sur le clavier, il existe plusieurs raisons qui poussent à privilégier un stylo et un bon vieux carnet. Selon certaines études, l’utilisation d’un clavier revient souvent à transcrire ses notes de façon textuelle et manque cruellement de traitement des informations. C’est ce que des chercheurs et des chercheuses appellent une prise de notes «non générative». Écrire à la main oblige au contraire à faire preuve d’un engagement cognitif qui permet à la personne munie d’un stylo de résumer, manipuler et transformer l’information. En somme, prendre des notes manuscrites aide à s’approprier un discours.
Pour réussir à bien comprendre et se rappeler un nouveau concept, le cumul d’un usage de références personnelles et créatives à une écriture manuscrite est une stratégie efficace et durable. Pour un grand nombre d’étudiant·es, cette technique de travail reste indispensable afin de mieux apprendre à long terme. Si les écrans et les claviers sont d’excellents alliés dans certaines situations, il ne faut pas jeter ni ses cahiers ni ses stylos.