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SOURCE : Figaro
Plusieurs syndicats hospitaliers et collectifs de soignants appellent à une journée de mobilisation et de grève nationale jeudi 15 octobre.
En pleine reprise de l’épidémie de Covid-19, la CGT, SUD et divers collectifs ont appelé ce jeudi à une nouvelle journée de mobilisation et de grève nationale dans les secteurs de la santé, du médico-social et du social. Les protestataires jugent «insuffisants» les accords du «Ségur» (signés par la CFDT, FO et l’Unsa), malgré les 8,2 milliards d’euros alloués par le gouvernement pour des augmentations de salaires et la création de 15.000 postes supplémentaires, les 6 milliards d’investissement dans le système de santé et les 13 milliards de reprise de dette des hôpitaux par l’État.
Les personnels des hôpitaux et des Ehpad ont commencé en septembre à toucher les hausses de salaires promises: 183 euros net mensuels dans le public, et 160 euros net dans le privé encore soumis à la signature des accords de branche. Mais les syndicats réclamaient une augmentation de 300 euros net pour tous. Une revendication antérieure à la crise sanitaire, qui avait déjà nourri la mobilisation des hôpitaux durant toute l’année 2019.
En outre, ces augmentations ne concernent pas les professionnels du secteur médico-social, du social et du handicap. «Ils doivent être considérés et reconnus au même titre que tous les acteurs du soin et obtenir de suite les augmentations salariales comme les autres», proteste le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). «Il n’y a rien pour les personnels de l’aide à domicile, tout aussi impactés par des salaires notoirement insuffisants», déplore Pascal Champvert pour l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA).
Enfin, les syndicats protestent contre les fermetures de lits: «8000 en deux ans», selon SUD. Si le nombre de lits d’hospitalisation complète a baissé de 5,1% depuis 2013, en revanche, le nombre de places d’hospitalisation partielle a augmenté de 9,7% sur la même période, selon le ministère.