Covid-19 : le Conseil scientifique prévoit de «nombreux mois avec une situation extrêmement difficile»

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SOURCE : Libération

Un tramway dans une rue déserte à Strasbourg, le 30 octobre 2020, 1er jour du 2e confinement

Dans son dernier avis, le Conseil scientifique estime «probable» d’autres vagues épidémiques après celle en cours. On vous résume les principaux points à retenir.

Dans son avis du 26 octobre publié vendredi soir, le Conseil scientifique livre sa vision de l’avenir. Clairement, cela ne fait pas plaisir à lire, mais l’organisation ayant déjà correctement prédit la deuxième vague, ses avis sont à prendre au sérieux. Voici les principaux points à retenir sur la dynamique épidémique à attendre et les éléments à mettre en place pour y faire face.

Repenser la stratégie tester-tracer-isoler

Bien que l’autocritique ne soit pas la grande force du gouvernement, le Conseil scientifique lui recommande pourtant de «tirer des leçons du relatif échec de la stratégie “Tester-Tracer-Isoler” durant la période de mai à septembre 2020».

En effet, repérer tôt les cas et les isoler avec succès est la seule méthode pour «un contrôle de la circulation virale comme cela a été montré dans un petit nombre de pays d’Asie du Sud Est».

Les scientifiques appellent donc à une augmentation des «effectifs humains» dédiés et à «la mise en place de l’application “Tous Anticovid” sur une large fraction de la population». Le conseil recommande que les tests antigéniques puissent être réalisés de façon large en dehors des laboratoires de biologie.

Surveiller lycées, collèges et écoles

L’ouverture des établissements scolaires fait débat en raison du protocole sanitaire mis en place pour protéger les personnels et éviter que les enfants ramènent le Covid à la maison. C’est pourquoi les scientifiques recommandent «l’organisation d’une surveillance reposant sur les tests d’infection active (RT-PCR ou tests antigéniques) ou les tests sérologiques (personnels enseignants et élèves)» afin de prendre des décisions basées sur des faits établis.

Par ailleurs, la situation varie en fonction du niveau d’étude. Si «les adolescents de 12 à 18 ans semblent avoir la même susceptibilité au virus et la même contagiosité vers leur entourage que les adultes», en revanche, «les enfants âgés de 6 à 11 ans semblent moins susceptibles, et moins contagieux».

Durée de la deuxième vague

La prédiction de la durée de la deuxième vague n’est pas aisée, puisque cela dépend des mesures prises, de leur respect ou non par leur plus grand nombre mais aussi du climat. Ceci dit, l’hypothèse retenue par le Conseil est celle «d’une sortie de deuxième vague en fin d’année ou début d’année 2021».

Et après ?

Ce déconfinement ne sera pas comme le précédent, puisqu’il se déroulera en hiver. Les scientifiques s’attendent donc à «des vagues successives de recrudescence jusqu’à l’arrivée des premiers vaccins  et/ou traitements prophylactiques» attendus pour le deuxième trimestre 2021.

Face à cela, deux stratégies sont envisagées. L’une consiste à alterner des périodes de restrictions avec des périodes de laisser-aller. L’autre essaie de maintenir un contrôle de la circulation du virus à un taux bas. Cette «stratégie de suppression de la circulation virale comme l’ont effectué plusieurs pays d’Asie, le Danemark, la Finlande et l’Allemagne […] implique des mesures  fortes et  précoces à chaque reprise épidémique».


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