Santé et services publics : 4 500 personnes dans la rue à Toulouse et le retour des Gilets jaunes

AVANT-PROPOS : les articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » ne représentent pas les positions de notre tendance, mais sont publiés à titre d’information ou pour nourrir les débats d’actualités.

SOURCE : La dépêche

Ils étaient très nombreux ce samedi après-midi à manifester dans Toulouse.

Des milliers de personnes ont manifesté ce samedi à Toulouse contre la “casse du service public” à l’appel de 25 organisations. Les Gilets jaunes en ont profité pour faire leur retour.

“On est là !” Ils étaient en effet très nombreux ce samedi 21 novembre à battre le pavé dans les rues de Toulouse, à l’appel d’une vingtaine d’organisations syndicales, politiques ou associatives dont la CGT, la FSU et le NPA. Ils se sont élancés peu après 14 heures de la place Saint-Cyprien pour “dénoncer une situation insupportable, une crise sanitaire sans précédent aux conséquences sociales dramatiques”.

À cette manifestation déclarée en préfecture se sont greffés les éternels Gilets jaunes, venus “fêter” leur deuxième anniversaire. Les participants ont fustigé “un gouvernement qui a une gestion inadmissible de cette crise sanitaire, sociale et économique. Il casse tous les services publics”. En première ligne, la situation dans les hôpitaux a été pointée du doigt. “On dénonce la dégradation de l’hôpital public. En 10 ans, nous sommes passés de 4 lits pour mille habitants à trois lits pour mille habitants. Ce gouvernement décide de mesures autoritaires au lieu de créer des lits, des emplois”.

“On ne peut pas admettre que le gouvernement profite de cette crise sanitaire et du confinement pour nous museler”

Emplois, salaires, services publics étaient au cœur des revendications du cortège qui a également exprimé son opposition à la loi sur la sécurité globale. “On ne peut pas admettre que le gouvernement profite de cette crise sanitaire et du confinement pour nous museler”.

“Mascarade”, “Liberté”… les masques comme nouveaux supports militants étaient portés par les manifestants même si la distanciation sociale a été mise à rude épreuve. Pont Neuf, Esquirol, Monument aux Morts, 4 500 personnes ont crié leur colère dans une ambiance festive. “La santé n’est pas une marchandise”, affichait le camion des organisateurs en tête de cortège bien que devancé par des grappes de Gilets jaunes “heureux de se retrouver”. “Ça fait plaisir, il y a des gens que je n’avais pas vus depuis longtemps”, se félicitait l’un d’entre eux.

Les forces de l’ordre disposées à l’angle des rues, ont subi les habituelles insultes de ces derniers venus les prendre en photo ostensiblement. L’organisation de la manifestation, rodée à l’exercice, est parvenue à parfaitement encadrer le cortège jusqu’aux allées Jean-Jaurès où elle a annoncé la fin du rassemblement et plié les drapeaux en promettant que “ce n’est qu’un début. Il faut construire un rapport de force. Il est plus que temps de se mobiliser”. Vers 16 heures, les forces de l’ordre ont adressé leurs premières sommations pour la dispersion des récalcitrants, pour la plupart des Gilets jaunes. Les insultes ont continué de fuser et la police a dû faire usage de bombes lacrymogènes. Plusieurs personnes ont été interpellées.


Articles similaires

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut