Retour sur une décennie de populisme européen

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SOURCE : Ballast

Dans les années 2010, une vague idéologique a saisi certaines formations politiques de gauche soucieuses de s’emparer du pouvoir. Podemos voyait le jour en 2014, désireux de « convertir l’indignation en changement politique », et entendait, en lieu et place du clivage droite/gauche et des schémas marxistes traditionnels — à ses yeux caducs —, opposer « le peuple », uni autour de revendications sociales élémentaires, à « la caste », c’est-à-dire l’oligarchie néolibérale. Ceux d’en bas contre ceux d’en haut, en somme. Deux ans plus tard, le Parti de gauche cédait la place à la France insoumise : il n’était plus question de rassembler « l’autre gauche » (la gauche radicale) mais de « fédérer le peuple » contre « les puissants », « les importants », « ceux qui se gavent », autour de l’idée de « révolution citoyenne ». À l’origine de cette inflexion de premier ordre, on trouve essentiellement les travaux élaborés par les politologues Ernesto Laclau et Chantal Mouffe, eux-mêmes inspirés par les expériences progressistes sud-américaines de la décennie précédente. En 2020, « la fin du populisme de gauche » est régulièrement formulée. Sous la forme d’un dossier thématique, les chercheurs Arthur Borriello et Anton Jäger proposent ici de revenir sur 10 ans de théories, de luttes et de discussions politiques. Introduction.


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