Un nouveau départ pour l’ARC suite à la relance de la Tendance Claire

Ce communiqué revient sur la crise que vient de traverser l’ARC et répond ainsi aux textes publiés par les camarades ayant relancé la Tendance Claire. Nous sommes obligé.e.s d’opérer une clarification face à cette situation et face aux attaques dont nous avons été l’objet. Nous nous excusons auprès de nos lecteurs/trices de revenir avec autant de détails sur des histoires internes à l’ARC, qui n’intéressent probablement que peu de monde.

 

L’ARC a traversé une crise interne qui durait depuis plusieurs mois. Nos désaccords portaient sur nos méthodes de fonctionnement interne, sur notre rapport au NPA et à sa presse, sur l’articulation et l’importance respective à donner à la théorie et à l’intervention, sur la question du virilisme, tant théorique que dans sa gestion pratique au sein de l’ARC, et sur des éléments politiques plus généraux comme le féminisme et la théorie de la reproduction sociale. Les rapports de camaraderie s’étaient considérablement dégradés depuis quelques mois. Certains camarades (minoritaires) ont de plus souhaité remettre en cause certains compromis fondateurs de l’ARC qui avaient permis le rassemblement de camarades de diverses traditions (ex Tendance Claire, ex Plateforme Y mais aussi des camarades provenant d’autres traditions). Une récente AG de l’ARC a ainsi vu se dessiner deux groupes autour d’un texte d’orientation : une majorité (environ les 2/3 de l’ARC composés de camarades de l’ex TC, de camarades de l’ex-PfY et de camarades d’autres traditions) et une minorité (environ 1/3 de l’ARC composé exclusivement de camarades de l’ex TC).

Les tensions étaient devenues telles que les débats entre nous n’étaient plus constructifs et nos réunions ressemblaient plus à des arènes qu’à des débats utiles entre militant.e.s révolutionnaires. Cette situation nous paralysait et nous empêchait d’intervenir. Un grand nombre de militant.e.s ont ainsi quitté l’ARC par la petite porte. Pour stopper cette hémorragie militante, les camarades de la majorité ont ainsi proposé une pause des réunions communes régulières entre les deux groupes afin d’apaiser les tensions quotidiennes tout en maintenant des structures minimales démocratiques pour animer notre site, discuter de l’orientation de nos élu.e.s CPN et CE et élaborer notre future plateforme au congrès du NPA sur la base d’une motion majoritaire, avant de faire un nouveau bilan collectivement en AG. Notre proposition (majoritaire) prévoyait ainsi un nouveau fonctionnement de l’ARC et de ses structures, à égalité entre les deux groupes, séparés, mais faisant partie de la même entité ARC. 

Les camarades du groupe minoritaire ont pourtant refusé notre proposition majoritaire, et ont unilatéralement imposé leur propre définition de la pause en relançant publiquement la Tendance Claire en concurrence à l’ARC et alors même que les anciens camarades de la Tendance Claire du groupe majoritaire n’y étaient pas favorables. Ces camarades ont de plus expliqué dans leur communiqué public que la Tendance Claire n’avait jamais été dissoute depuis la création de l’ARC (ce que nous ignorions, y compris un certain nombre de camarades de l’ancienne TC !) en raison de désaccords politiques. Ils ont également déclaré que le prochain congrès était envisagé depuis la création de l’ARC comme une échéance jusqu’à laquelle la fusion pfY et TC pouvait être remise en cause (“nous avions considéré qu’il fallait vérifier la viabilité de la fusion jusqu’au prochain congrès du NPA.”). La formation de cette nouvelle tendance publique du NPA (externe à l’ARC) était une scission de fait et a ainsi précipité la séparation de nos deux groupes. Alors même qu’ils étaient minoritaires, les camarades de la nouvelle Tendance Claire ont demandé le gel total de toutes les structures de l’ARC ce qui était pour nous inacceptable. 

En tant que groupe majoritaire nous avons ainsi proposé des modalités de scission, impliquant notamment le partage à la proportionnelle de notre maigre trésorerie, et le fait qu’un.e de nos deux élu.e au CE (actuellement tou·te·s deux du groupe majoritaire) était remplacé·e par un camarade du groupe minoritaire au prochain CPN. De plus, en tant que groupe majoritaire, nous avons choisi de garder le nom et le site de l’ARC, nous reconnaissant toujours dans l’identité politique commune de l’ARC, que nous ne renions pas. Ce choix a été renforcé par le fait que les camarades du groupe minoritaire s’étaient quant à eux réappropriés le nom et le site de l’ex Tendance Claire (alors qu’un certain nombre de camarades de l’ex Tendance Claire font pourtant partie du groupe majoritaire). Alors que ces modalités concernant entre autre le maintien du nom ARC ont été votées en AG de l’ARC en présence des deux groupes, ces derniers ont pourtant refusé de respecter le vote, et ont ainsi changé unilatéralement les codes du site internet afin de nous empêcher d’y avoir accès et d’imposer leurs propres conditions minoritaires de la scission (nous avons depuis réussi à relancer un nouveau site avec une nouvelle adresse https://alt-rev-com.fr/).

Alors même que certains d’entre eux avaient déclaré, sans l’officialiser, vouloir constituer une “sensibilité interne” à notre courant, les camarades se sont faits dans un second temps les plus grands adversaires du protocole de co-habitation que nous avions proposé pour les deux groupes au sein de l’ARC. Ils ont par la suite relancé la Tendance Claire en prétendant être toujours membres de l’ARC. Ils ne nous ont ainsi pas laissé d’autre choix que de faire voter une motion actant que les camarades ayant relancé la Tendance Claire ne faisaient plus partie de l’ARC. Les camarades peuvent alors alors parler d’“exclusion” d’une minorité, mais il s’agit en réalité de l’expression formelle d’un processus de scission qu’ils ont aussi contribué à enclencher et dont les modalités n’ont pu faire l’objet d’un accord entre les deux groupes. Nous assumons pour notre part pleinement les modalités que nous avons proposées pour cette scission, qui respectent les principes élémentaires de démocratie et que les camarades de la nouvelle Tendance Claire s’acharnent pourtant à dénoncer dans un excès de ressentiment. 

L’ARC est ainsi désormais relancé. Nous défendrons dans les mois qui viennent notre politique au sein du NPA, en tant que tendance du NPA, avec l’objectif de ré-orienter le parti au congrès, pour une clarification de sa stratégie, de son programme et de son projet communiste et d’oeuvrer ainsi à une refondation révolutionnaire du NPA. Nous mènerons cette politique avec tou.te.s les camarades du NPA ouvert.e.s à la discussion et à l’élaboration commune. Nous tâcherons dans ce contexte d’apporter notre modeste pierre aux luttes en cours comme nous le faisons déjà là où nos camarades interviennent actuellement, comme dans l’occupation des théâtres et la lutte contre la réforme de l’assurance chômage, au cœur de la lutte des AED, auprès des femmes de chambre d’IBIS, dans la SNCF et dans le mouvement féministe et LGBTI.

 

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