Article initialement publié sur le site du NPA.
Dans la nuit de samedi 9 au dimanche 10 mai, un commando d’extrême-droite avait attaqué le Théâtre d’Orléans, occupé par les intermittent-es du spectacle en lutte depuis des semaines contre la réforme de l’assurance-chômage, pour le prolongement de l’année blanche, pour la création d’un fonds d’urgence et la mise en place d’un plan de relance pour la culture. Trois occupant-es avaient été blessé-es, ainsi que le vigile.
Un rassemblement a été appelé par le CUIP 45 mardi 11 mai en soutien aux occupant-es et contre l’extrême-droite. Il faut dire que cette dernière se sent pousser des ailes à Orléans ces derniers mois, après les prises de positions du pouvoir, de la droite et du RN et les lois liberticides qu’ils ont fait voter. La manifestation féministe du 6 mars a été menacée. Le directeur régional de France 3 a reçu des menaces de mort ces derniers jours après avoir refusé de diffuser un documentaire sur les fêtes johanniques commandé par la mairie, dans lequel intervenait une journaliste de Valeurs Actuelles. Ce samedi 8 mai, une manifestation d’extrême-droite en hommage à Jeanne d’Arc a eu lieu à Orléans, un homme tatoué d’une croix gammée y a justement été arrêté.
500 personnes se sont donc retrouvées dans la rue, militant-es politiques, féministes, syndicalistes, marchant de la place du Martroi au Théâtre avec un arrêt devant la Préfecture. Plusieurs prises de parole ont émaillé la marche, comme celle des occupant-es du théâtre, de syndicalistes ou des militantes d’Offensive Féministe 45, mettant en accusation les fascistes. Elles ont rappelé que l’extrême-droite est toujours du côté de l’ordre établi, du côté des dominant-es, et contre toute émancipation des classes populaires, qu’elle est et sera toujours la pire ennemie du monde du travail, des femmes, des personnes racisées, des personnes LGBTI.
A celle-ci, il faut opposer la reconstruction d’un mouvement de masse contre l’extrême-droite, ancré dans les quartiers et les villes et au sein duquel chacun-e peut trouver sa place. La réussite de cette manifestation peut être un point d’appui pour la suite.