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SOURCE : Bastamag
Avec la multiplication des listes dites citoyennes, difficile de faire campagne, surtout à gauche, sans ouvrir les listes aux non professionnels de la politique. À Marseille, alors que l’ère Gaudin s’achève, des dizaines de « non-encartés » se lancent dans la bataille des municipales. Vrai renouveau ou « citizenwashing » ?
En plein centre-ville de Marseille, à la station de métro Réformés, un samedi matin de février. Le soleil inonde la fontaine aux danaïdes et les affiches électorales. Parmi elles, celle de la liste du « Printemps marseillais », la liste d’union de la gauche, des écologistes et des citoyens – où sont rassemblés le PS, le PC, huit autres petits partis de gauche ainsi que bon nombre d’écologistes et d’Insoumis. À côté, les pancartes de Debout Marseille, liste formée autour d’EELV, et celles, dans des tons blanc et bleu, de Martine Vassal, la candidate LR. Le visage de l’héritière de Jean-Claude Gaudin est omniprésent dans toute la ville depuis la mi-janvier. Mais dans ce quartier où Jean-Luc Mélenchon a été élu député en 2017, la gauche est en terrain très favorable.
Une dizaine de militants du Printemps marseillais distribuent des tracts. « Bonjour madame, c’est pour les municipales, la liste d’union de la gauche ! » lance Isabelle Bordet, candidate dans les 1er et 7e arrondissements, sur la liste emmenée par Sophie Camard, suppléante du leader de la France insoumise. « Oui je connais ! Je peux vous prendre une dizaine de tracts pour les mettre dans les boîtes aux lettres de mon immeuble ? » demande une jeune mère avec poussette. Son enthousiasme est commun à beaucoup d’habitants de ce quartier en cours de gentrification, qui voient dans le Printemps marseillais l’occasion de chasser de la mairie le « système Gaudin-Vassal ». Pour la plupart des électeurs de gauche, ses représentants sont responsables des effondrements meurtriers des immeubles de la rue d’Aubagne, comme des multiples problèmes qui affectent la deuxième ville de France : écoles délabrées, transports en commun insuffisants, pollution atmosphérique grandissante, quartiers populaires abandonnés…
Un autre passant s’arrête et examine un tract tendu par Isabelle Bordet : « OK, il y a des citoyens sur vos listes, mais qui me dit qu’ils ne vont pas se faire manipuler par les politiques ? » La nouvelle militante ne se démonte pas, lui parle des différents outils de contrôle, de l’action des élus proposés par le Printemps marseillais, des dispositifs de co-construction des programmes… Mais elle sait que la défiance envers les politiques complique sa tâche, à Marseille en particulier après des décennies de clientélisme pratiqué à droite comme à gauche.
Effondrements d’immeubles et engagement en politique
Toutes les listes de gauche en lice pour conquérir la mairie, du Printemps marseillais jusqu’au centre avec LREM, en passant par Debout Marseille (allié dans les 13e et 14e arrondissements avec le Pacte démocratique qui s’est fondé sur les principes de démocratie participative), revendiquent cette « participation citoyenne » aujourd’hui incontournable. Au point que, comme pour l’écologie avec le greenwashing, l’accusation court désormais de citizenwashing… Chaque mouvement affirme, forcément, être plus sincèrement participatif que son concurrent.
Comme pour beaucoup d’autres primo candidats marseillais, l’engagement en politique d’Isabelle Bordet est lié à la fin de règne catastrophique de Jean-Claude Gaudin et de son équipe. Révoltée par les effondrements d’immeubles du 5 novembre 2018, qui avaient causé la mort de huit personnes et donné le coup d’envoi de milliers d’évacuations, cette psychologue scolaire à la retraite a mis en place, avec d’autres thérapeutes bénévoles, un accompagnement psychologique des délogés. « Il y a quelques jours, j’ai encore accompagné dans ses démarches une dame évacuée avec ses trois enfants d’un immeuble de la rue d’Aubagne. C’est la belle-sœur d’une des huit victimes du 5 novembre… , s’insurge-t-elle. Alors que j’hésitais à m’engager vraiment dans le Printemps marseillais, ça m’a convaincue de me lancer totalement dans la campagne. »
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Celle qui est passée par le parti socialiste il y a une dizaine d’années, puis par Générations, avant de rejoindre le groupe « Réinventer la gauche », a redouté un temps que les partis politiques de la liste d’union de la gauche ne fassent pas assez de place aux citoyens. L’alliance entre citoyens et politiques est pourtant à la base de la démarche du Printemps marseillais, avec notamment le principe d’un nombre égal, parmi ses candidats, de citoyens non-encartés et de militants de partis politiques. Signe de cet élan citoyen, plus de 400 personnes non affiliées à un parti ont « postulé » pour être candidats de la liste d’union de la gauche… La mise en application de ce principe est cependant loin d’être évidente : dans certains arrondissements, les négociations entre citoyens et politiques du Printemps marseillais sur la répartition des places ont été houleuses.
« Nous en sommes aux balbutiements de la rénovation des pratiques politiques »
« Il y a une méfiance réciproque, à la fois des citoyens envers les politiques, mais aussi des politiques envers ce nouveau pouvoir citoyen », reconnaît Sophie Camard, la tête de liste du mouvement dans le secteur, qui tracte aux côtés d’Isabelle. « Il n’y a pas encore d’expérience pratique de cette co-construction. Nous en sommes aux balbutiements de la rénovation des pratiques politiques. Cela va prendre du temps. En particulier à Marseille, où l’on part de très loin », souligne-t-elle. Isabelle complète : « Passer du système clientéliste à la démocratie participative, c’est un saut gigantesque. Disons que le Printemps marseillais, avec ce principe du 50-50 entre candidats politiques et citoyens, c’est une première étape. »
Dans les quartiers populaires, la défiance vis-à-vis des politiques est encore plus criante. Lamine Benmaa, candidat pour Printemps marseillais dans les 15e et 16e arrondissements de Marseille, s’en est rendu compte lors d’un porte-à-porte dans une cité, avec quatre autres militants, issus comme lui de la France insoumise. La plupart des portes s’entrebâillent à peine. « Je vous écoute parler, mais franchement, je m’en fous », répond même un jeune homme en peignoir, lorsque Lamine lui explique ce que prévoit « la liste d’union de la gauche et des citoyens » pour améliorer les transports publics dans les quartiers nord. « Lorsqu’on a organisé des débats dans la rue, au milieu des cités, cela fonctionnait mieux… Mais c’est souvent difficile d’intéresser les gens à la politique ici, en général ils sont désabusés », témoigne le militant. Autant dire que, pour intéresser de nouveau les abstentionnistes, plusieurs années seront encore nécessaires.
« J’ai commencé à m’intéresser vraiment à la politique avec la réforme des lycées » Lamine Benmaa, étudiant à Sciences-Po Aix, candidat pour le Printemps marseillais dans les 15e et 16e arrondissements : « J’étais au lycée Saint-Exupéry, dans les quartiers nord, et j’ai compris que mon bac aurait moins de valeur que dans les lycées mieux cotés. Avec une amie, nous avons commencé à organiser des débats – houleux – à la cantine. Souvent les surveillants nous rabrouaient parce qu’on faisait trop de bruit ! Puis, je suis allé à une conférence de la France insoumise sur la réforme des lycées, et j’y ai rencontré de belles personnes.
Mes parents ne sont pas impliqués en politique, donc j’ai découvert un nouveau milieu. Pendant les élections européennes, nous avons mené une caravane de la France insoumise : on installait des barnums au milieu des cités pour provoquer des débats politiques et inciter les gens à s’inscrire sur les listes électorales. Mais avec ces municipales, c’est la première fois que je m’engage complètement dans une campagne. Avec la fin de l’ère Gaudin, on a vraiment l’opportunité de mettre un terme à ce système qui a ravagé la ville. Les effondrements de la rue d’Aubagne ont révélé la gravité de la situation. Dans les quartiers nord, où je vis, il n’y a quasiment pas de politique d’accès à la culture, aux transports, à l’emploi, sans parler de la pollution. Ici, on sent le fatalisme des gens… En même temps, quand ils voient un jeune du quartier qui se bouge pour faire changer les choses, beaucoup sont fiers. » |
C’est pourtant pour répondre à cette défiance que des groupes de réflexion citoyens (Mad Mars, Marseille et moi, ou Réinventer la gauche) ont initié cette alliance entre politiques et citoyens, il y a un an. Puis, à partir de quatre commissions principales – écologie, inégalités, économie et transports, et démocratie permanente -, une trentaine de groupes de travail se sont formés dès l’été 2019 sur des problématiques plus précises, pour plancher sur des propositions.
« Pour établir notre programme, nous avons retenu une centaine de propositions des groupes de travail. Nous avons repris certaines idées de la plateforme numérique Decidim, que nous avons mise en place en nous inspirant de Barcelone. Il y a également les propositions des dizaines d’assemblées de quartier que nous avons organisées ces derniers mois. Ensuite nous avons dû budgétiser tout cela », détaille Olivia Fortin, communicante de métier, membre du collectif Mad Mars. « Il faut que les personnes qui ont travaillé pendant des semaines dans les groupes de travail retrouvent ce qu’ils ont fait dans le programme. C’est un enjeu de loyauté qui est primordial », insiste la candidate, seule tête de liste citoyenne du Printemps marseillais.
« L’objectif n’était pas de présenter des listes, mais de mettre les quartiers populaires au centre de la campagne »
Elle explique ainsi pourquoi le Printemps marseillais n’a annoncé son programme finalisé que le 3 mars : la méthode participative est forcément chronophage. Cela a permis à certains concurrents politiques de répéter en février : « Ils n’ont pas de programme ».
Du côté de Debout Marseille, la liste formée autour d’EELV (ayant décidé de ne pas se rallier au Printemps marseillais après des semaines de négociations), on affirme que le programme a aussi été bâti de manière « participative ». « Nous avons organisé plusieurs cafés-débats, sur le handicap, les écoles ou le bien-être animal par exemple », souligne Karim Hammoumraoui, le porte-parole de la liste écologiste. « Il y a eu aussi des auditions d’experts, comme Enercoop pour la production d’électricité verte ou Interxion sur l’économie des data centers », ajoute ce collaborateur parlementaire récemment installé à Marseille. « Et puis nous avons beaucoup travaillé avec le Pacte démocratique, avec lequel nous avons formé la liste “Unir” dans les 13e et 14e arrondissements. »
« Je me suis dit que la musique peut attendre, alors que l’urgence climatique, c’est maintenant ! » Charline Fleury, chef de projet informatique, candidate pour Debout Marseille (liste créée autour d’EELV) dans les 2e et 3e arrondissements : « Quand je me suis installée à Marseille, il y a sept ans, j’ai consacré beaucoup de mon temps libre à la musique. Puis avec la démission de Nicolas Hulot, je me suis dit “la musique je pourrai en faire plus tard, alors que l’urgence climatique, c’est maintenant !” Je suis d’abord allée vers l’association les Amis de la Terre. En septembre 2018, j’ai participé à une première réunion d’Alternatiba à Marseille. J’ai alors rejoint un groupe d’une vingtaine de militants d’horizons divers dont l’objectif était de faire du lobbying auprès des élus de la métropole avant le vote du plan climat.
Nous avons passé plusieurs mois à travailler sur des points techniques, à rencontrer des élus. Nous leur avons remis un rapport intitulé “300 propositions pour une métropole à la hauteur des enjeux climatiques” en janvier 2019. Pendant cette période, Nouriati Djembaé, la seule élue EELV à la métropole, a été notre interlocutrice privilégiée. Au final le plan voté n’est pas du tout assez ambitieux… Ce que nous a alors dit un élu LR m’a marquée : “Si vous voulez changer les choses, vous n’avez qu’à vous présenter !”. Du coup, lorsque Nouriati m’a proposé de figurer sur les listes de Debout Marseille, j’ai accepté. Je veux essayer de mener ce combat de l’intérieur. » |
Le Pacte démocratique, c’est ce mouvement politique créé en septembre 2019 par des militants marseillais, dont plusieurs membres du collectif du 5 Novembre. « L’objectif n’était pas de présenter des listes, mais de mettre la question des quartiers populaires au centre de la campagne, et de renouveler les pratiques démocratiques dans le sens de la co-construction », explique Emmanuelle Gourvitch, porte-parole du Pacte. Le mouvement a donc organisé des assemblées et cafés citoyens, mais aussi parlé convergence et places sur les listes, principalement avec le Printemps marseillais. Après quatre mois de négociations, les deux mouvements ont fini par acter leur échec à s’allier. Les causes de cette union impossible sont, d’après Emmanuelle Gourvitch, à rechercher du côté de conceptions différentes de la participation citoyenne : « Pour nous, la démocratie participative, ça ne consiste pas à recueillir des “doléances”. Les citoyens sont capables de travailler sur des dossiers très techniques. Les gens ne sont pas idiots ! »
Inspirations municipalistes
Elle regrette que cette large union n’ait pas pu se réaliser, et encore plus que les représentants des collectifs citoyens ne soient finalement que peu présents sur les listes. « Tout ce qui s’est passé d’important dans cette ville depuis deux ans a été porté par des collectifs citoyens : la charte du relogement, l’annulation du partenariat public-privé des écoles, le combat contre la légionelle à Air Bel… Ces gens ont une vraie expérience du terrain », martèle Emmanuelle Gourvitch, qui travaille comme administratrice d’une compagnie de théâtre installée à la Belle-de-mai. C’est finalement avec les écologistes de Debout Marseille que son mouvement a réussi une alliance, sur un seul secteur de la ville toutefois : dans les 13e et 14e arrondissements, dans les quartiers nord, où la liste « Unir » sera emmenée par l’Insoumis et membre du Pacte démocratique Mohamed Bensaada. Cette liste intègre des candidats issus des associations locales et ressemblant davantage aux habitants qu’elle aspire à représenter. Les autres listes, y compris à gauche, demeurent très « blanches ». Un argument de plus pour tenter de convaincre les désespérés de la politique du secteur de se rendre aux urnes.
En termes d’outils pour une véritable participation citoyenne, les candidats d’Unir n’hésitent pas à faire référence au municipalisme. « Nous voulons créer une maison de la démocratie, qui serait un collège de citoyens à même de nous interroger et de remettre en question ce que l’on fait une fois élus, notamment via une votation à mi-mandat sur notre bilan », décrit Julien Ollivier, professeur de lettres-histoire dans un lycée professionnel du secteur, syndicaliste et candidat en position éligible. À l’échelle de la ville, la liste Debout Marseille propose aussi des conseils de quartier « avec un budget indépendant », précise Félix Blanc, candidat écologiste dans les 4e et 5e arrondissements. « Nous voulons aussi mettre en place des comités d’usagers pour co-construire certaines décisions politiques, avec un droit d’amendement citoyen au sein des commissions du conseil municipal, où tout se décide », précise-t-il.
« Il y a eu les effondrements de la rue d’Aubagne, ça a été un vrai choc » Elen Le Chêne, chercheuse en sciences sociales, membre du Pacte démocratique : « Je n’ai jamais été membre d’un parti politique, mais je suis impliquée sur les questions migratoires. Au moment de l’arrestation de Pierre-Alain Mannoni, [poursuivi en justice pour avoir porté secours à des migrants], nous avons créé, avec d’autres chercheuses, l’Observatoire de la criminalisation de la solidarité. En 2017, je me suis installée à Marseille, après plusieurs années passées entre la France et la Turquie pour mes recherches. Puis, il y a eu les effondrements de la rue d’Aubagne, ça a été un vrai choc. Je me suis alors engagée dans le collectif du 5 Novembre, où nous avons construit une vraie expertise sur la question du mal logement, avec des gens aux profils très divers. Pour moi, ça a été aussi une manière de me réapproprier la ville.
Des membres du collectif ont ensuite créé le Pacte démocratique, avec d’autres, en septembre dernier. Je suis très critique du système électoral, mais j’ai fini par les rejoindre, parce que je crois dans les raisons d’être du Pacte : recréer des espaces de débats dans la ville, promouvoir la co-construction avec les citoyens, remettre les quartiers populaires au centre. Finalement le Pacte n’est présent sur une liste que dans un secteur, mais ce que nous avons commencé, les assemblées et cafés citoyens, faire reconnaître l’expertise des habitants, cela va continuer après l’élection. C’est un processus sur le long terme. » |
Les dispositifs de participation citoyenne se ressemblent beaucoup d’une liste à l’autre
De son côté, le Printemps marseillais parle aussi de ces conseils de quartier, basés sur ce que prévoit la loi pour les quartiers en politique de la ville, qu’il s’agirait de concrétiser et d’étendre à l’ensemble de la ville. « Nous allons également conserver et développer la plateforme participative Decidim pendant la mandature, mais nous sommes conscients que ce n’est pas suffisant, étant donné la fracture numérique actuelle », souligne Olivia Fortin du Printemps marseillais, qui ajoute que les mairies de secteur devront organiser une réunion ouverte à tous les habitants avant chaque conseil municipal. « Il y aura également 17 millions d’euros par an de budget participatif », ajoute-t-elle.
« Je ne veux pas me retrouver enfermé dans les éléments de langage du parti » Mathieu Grapeloup, responsable de communication dans une ONG, tête de liste LREM dans les 4e et 5e arrondissements : « Je suis arrivé à Marseille en 2011, et je me suis rapidement posé plusieurs questions : comment cette ville est-elle gérée ? Pourquoi son potentiel est-il si peu exploité ? Pourquoi les gens râlent tout le temps sans que rien ne bouge ? L’année suivante, j’ai créé la page Facebook “Marseille à la loupe” qui est devenu un espace de débat public et a rapidement agrégé les followers. L’idée était de mettre le doigt sur les dysfonctionnements, mais aussi d’expliquer de manière simple, pédagogique, comment on pouvait faire changer la ville avec des projets urbanistiques. Ma fierté c’est d’y avoir fait venir des gens qui n’étaient pas du tout des experts de ces questions. Aujourd’hui cette page totalise 33 000 followers.
Beaucoup d’élus m’ont sollicité – parfois avec l’espoir que je fasse leur promotion, et j’en ai rencontrés certains. J’ai toujours été intéressé par la politique mais jamais encarté, car je ne veux pas me retrouver enfermé dans les éléments de langage du parti. Après, je n’ai jamais caché mon positionnement politique, plutôt de centre-gauche, et écologiste. Puis, en 2015, je me suis reconnu dans le message d’En Marche : faire travailler ensemble, intelligemment, des gens d’horizons différents. Après, tout n’a pas été parfait depuis 2017 bien sûr… Mais moi, c’est pour ça que je m’engage : changer la manière de faire de la politique à Marseille, parce que le renouvellement des responsables locaux y est plus que nécessaire. » |
Budget participatif que l’on retrouve dans le programme de la liste LREM : « Nous prévoyons d’allouer 4 % du budget d’investissement de la ville aux citoyens », avance Mathieu Grapeloup, tête de liste dans les 4e et 5e arrondissements, qui veut aussi créer des assemblées citoyennes qu’il souhaite vraiment représentatives de la population, ainsi qu’une plateforme numérique participative…
Les dispositifs de participation citoyenne se ressemblent donc beaucoup d’une liste à l’autre. Quand certains ont déjà mis en place, dans leur fonctionnement de campagne, des outils participatifs, d’autres sont plutôt dans la projection. Lesquelles de ces mesures resteront de l’ordre d’un beau programme et lesquelles seront effectivement mises en place pour redonner plus de place aux citoyens marseillais dans la décision politique ? Réponse après le 22 mars, si les Marseillais décident de ne pas donner les clés de la mairie aux héritiers de Jean-Claude Gaudin.